LECLERCQ Edmond

Par Odette Hardy-Hémery, Laurent Thiery

Né le 21 septembre 1898 à Ransart, province de Hainaut (Belgique), fusillé le 20 janvier 1944 au fort de Bondues (Nord) ; dessinateur industriel ; résistant réseau Alliance.

Edmond Leclercq avait été recruté comme technicien par la Société franco-belge de matériel de chemin de fer à Raismes (Nord) le 1er décembre 1927, en même temps que Gilbert Bostsarron (voir ce nom). Sous l’Occupation, il était dessinateur d’études dans cette entreprise en même temps qu’agent « T 16 » du réseau de renseignements Alliance. À ce titre, Edmond Leclercq était particulièrement chargé du secteur côtier Nord et de la liaison avec Bruxelles, mais il assura maintes missions avec Paris, aidé par sa femme et sa nièce Claire Leroy. Edmond Leclercq était également membre du réseau de renseignement Cohors-Asturies, dirigé par Jean Cavaillès. À ce titre, il assurait la liaison du réseau entre Bostsarron et Cavaillès.
Il fut arrêté peu après Gilbert Bostsarron le 24 décembre 1943 et, après un internement à Valenciennes et à la prison de Loos-lès-Lille, comme son affaire intéressait l’Abwehr d’Arras, il fut remis à la compétence de ce tout nouvel appareil répressif envoyé en France pour assurer la protection des constructions spéciales destinées aux armes secrètes de Hilter en France. Autrement appelé « l’ange gardien des V1 », cet organisme, composé d’un service de contre-espionnage propre et d’une police militaire, disposait d’un tribunal spécial, le Sondergericht du 65e corps d’armée allemand.
Le 20 janvier 1944, Edmond Leclercq comparaissait devant cette cour martiale secrète en compagnie de Gilbert Bostsarron. Condamné à mort, il était aussitôt exécuté dans les fossés du fort de Bondues.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article50067, notice LECLERCQ Edmond par Odette Hardy-Hémery, Laurent Thiery, version mise en ligne le 3 mai 2009, dernière modification le 14 mars 2020.

Par Odette Hardy-Hémery, Laurent Thiery

SOURCES : Arch. privées de la Société franco-belge de matériel de chemin de fer. – Fonds « Michel Rousseau » (La Coupole). – N. Dumez, Le mensonge reculera, [lieu, date ?]. – J.-M. Fossier, Zone interdite, op. cit., p. 217-218. – Laurent Thiery, La répression allemande dans le Nord de la France (1940-1944), Lille, Presses du Septentrion, 2013, p. 239-256.

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