CHABOT Xavier, Georges. Pseudonyme à l’ÉLI : THOMAS François

Par René Lemarquis, Claude Pennetier

Né le 26 janvier 1903 à La Rochelle (Charente-Inférieure), mort le 26 mai 1954 à Paris [XIIIe arr.) ; monteur électricien ; militant communiste à Paris et à Saint-Maur-des-Fossès (Seine, Val-de-Marne) ; responsable des Pionniers ; élève à l’ÉLI ; coopérateur.

Le père de Xavier Chabot, d’origine paysanne très pauvre, était manœuvre dans l’industrie puis dans une blanchisserie (chauffeur sur l’acte de naissance). Xavier Chabot fréquenta l’école primaire jusqu’à l’âge de quatorze ans, obtint son certificat d’études et devint apprenti électricien dans des usines de produits chimiques de La Rochelle-Pallice en septembre 1917. Sa sœur, plus jeune, fut employée comme manœuvre dans une usine de cartonnage. Il fit son service militaire comme radio-télégraphiste à Tours dans le 8e génie comme 1er sapeur. En août 1919, Xavier Chabot vint à Paris, travailler comme monteur électricien dans l’industrie automobile et exerça ce métier dans la région parisienne jusqu’au 14 septembre 1922, où il devint chef d’équipe électricien à Paris d’abord, jusqu’au service militaire puis, de novembre 1924 à avril 1925, à Verdun (Meuse) pour l’installation d’un magasin et à Paris. Il travailla ensuite six ans rue Saint-Sabin (XIe arr.) d’où il fut renvoyé pour son activité syndicale en avril 1931. Il reprit quelque temps un emploi de monteur électricien mais dut interrompre pour grave maladie (plusieurs mois en sanatorium à Champrosay). Il reprit son travail en septembre 1932, après une période de chômage, perdit de nouveau son emploi après avoir tenté de travailler quelques semaines avec un camarade à l’installation de pavillons. Il se rendit ensuite à Moscou à l’ÉLI.

Xavier Chabot fut d’abord indifférent à tout mouvement politique, il lisait Le Matin. Il fut sensibilisé par l’affaire Sacco et Vanzetti, lut l’Humanité et adhéra au Parti communiste en 1929, au lendemain de la journée du 1er août, après s’être syndiqué en mai au syndicat unitaire du Bâtiment (section des monteurs électriciens). Il était affecté à la cellule de son entreprise de la rue Saint-Sabin (Jansen) dans le XIe arrondissement. Il fut alors trésorier du 2e Rayon de mai à août 1931. D’août 1931 à mars 1932, la maladie l’obligea à cesser toute activité militante. Xavier Chabot qui avait déjà dirigé le mouvement des pionniers au patronage de La Bellevilloise reprit cette tâche en juin 1932 après sa sortie du sanatorium. Il fut membre du bureau et du secrétariat de la « Fédération des enfants ouvriers et paysans ».
En octobre-novembre 1932, alors qu’il connaissait le chômage, Xavier Chabot fut affecté à une cellule locale à Saint-Maur-des-Fossés et coopté, fin décembre, comme trésorier régional de la nouvelle région de l’Est parisien. Outre la trésorerie de la région il fut chargé de celle du journal L’Action de Seine-et-Marne. Il suivit une école régionale de quinze jours. Dans la CGTU il fut membre du Conseil syndical et de la commission exécutive du Syndicat du Bâtiment jusqu’en août 1931. Il était par ailleurs adhérent du SRI depuis 1929, du SOI depuis juillet 1932 et coopérateur à La Bellevilloise (membre du Cercle des coopérateurs). A Saint-Maur il était, fin 1932, à la commission exécutive du Comité intersyndical, membre des CDH et des Comités des chômeurs et d’action contre la guerre.

Le 20 octobre 1933, Xavier Chabot remplissait à son arrivée en URSS le questionnaire à l’entrée de l’École léniniste internationale. Il se déclarait recommandé par Albert Vassart et Fernand Soupé et il prit le pseudo de François Thomas. Il disposait en 1937 d’un laissez-passer du Komintern.

Il s’était marié le 9 juillet 1936 à Asnières (Seine) avec Jacqueline Guildier.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article50108, notice CHABOT Xavier, Georges. Pseudonyme à l'ÉLI : THOMAS François par René Lemarquis, Claude Pennetier, version mise en ligne le 7 mai 2009, dernière modification le 8 décembre 2021.

Par René Lemarquis, Claude Pennetier

SOURCES : RGASPI : 495.270.1064 : Autobiographies du 15 décembre 1932 et du début 1933 ; Questionnaire à l’ÉLI d’octobre 1933. — État civil de La Rochelle.

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