FABRE Maurice, Paul, Émile

Par Jacques Girault

Né le 29 juin 1893 à Paris (VIe arr.), mort le 17 avril 1967 à Rennes (Ille-et-Vilaine) ; professeur puis proviseur ; militant du syndicat national des proviseurs des lycées (FEN).

Maurice Fabre était le fils de Paul, Laurent Fabre, employé à la préfecture de la Seine, et de Marie Boublès, institutrice. Après avoir obtenu le baccalauréat en 1912, il réussit aux certificats de la licence d’histoire-géographie en 1914.

Mobilisé d’août 1914 à septembre 1919, dans l’infanterie, il fut blessé en mai 1915. Affecté à l’école d’officiers de Saint-Maixent, il devint élève pilote à Chartres puis élève mitrailleur dans l’escadrille 110 et enfin pilote observateur-bombardier avec le grade de sergent.

Rendu à la vie civile, Maurice Fabre, boursier d’agrégation d’histoire et géographie, fut admissible en 1929 et reçu en 1931 (12e). Pendant ce temps, il fut tour à tour répétiteur au collège Sainte-Barbe (1919), professeur délégué aux collèges de Calais (1919-1925), de Cahors (Lot, 1925), du lycée de Laval (Mayenne, 1927). Il demanda alors un poste de censeur, fut nommé en 1929 au lycée de Pontivy (Morbihan) puis en 1931 au lycée de Montauban.

il sétait marié en août 1920 à Calais avec une professeure agrégée. Le couple eut deux enfants dont l’un décéda en 1941, alors que sa mère mourut en 1944.

Maurice Fabre commença une carrière de proviseur aux lycées de La Roche-sur-Yon (Vendée, 1932) puis de Périgueux (Dordogne, 1934). Dans cet établissement, en 1937, furent fusionnés à titre expérimental le lycée et l’école primaire supérieure, opération qui souleva la vive opposition de forces locales de gauche. Il entra en 1941 en conflit avec l’inspecteur d’académie à propos du fonctionnement des classes primaires de l’établissement, puisqu’il refusait d’écouter l’inspecteur primaire. Ce conflit correspondait aussi à des manifestations antigouvernementales gaullistes dans le lycée (lacération de portraits du maréchal Pétain) et à la parution d’un journal des élèves. Le décès de son fils, la mauvaise santé de son épouse, sa propre dépression expliquèrent son déplacement à Auch (Gers), puis devant ses protestations, au lycée Mignet à Aix-en-Provence qui était partiellement occupé par les troupes allemandes. Maurice Fabre eut alors une attitude favorable à la Résistance.

Il fut nommé, à la Libération, proviseur du lycée de Rennes (Ille-et-Vilaine) qui avait été détruit aux deux-tiers. Candidat pour obtenir un lycée parisien, il ne fut pas muté, en raison notamment de son indifférence pour les classes nouvelles et de ses négligences dans le fonctionnement de l’internat. Il refusa le lycée de Savigny-sur-Orge (Seine-et-Oise, Essonne) qui venait d’être créé en 1954.

Pendant cette période, Maurice Fabre était membre de la commission exécutive du syndicat national des proviseurs des lycées (Fédération de l’Éducation nationale). Pourtant, en octobre 1955, il protesta officiellement contre la grève des agents de lycée. Membre de la société des agrégés, il participait à ses travaux. Il prit sa retraite en 1957.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article50199, notice FABRE Maurice, Paul, Émile par Jacques Girault, version mise en ligne le 12 mai 2009, dernière modification le 5 août 2021.

Par Jacques Girault

SOURCES : Arch. Nat., F/17 26865. — Presse syndicale. — Etat civil Paris. — Note d’Alain Dalançon.

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