GARCIA Amado

Par Alain Prigent

Né le 5 septembre 1933 à Nîmes (Gard) ; tapissier puis employé municipal à Sète ; membre du bureau départemental du syndicat CGT des services publics et de santé de l’Hérault ; secrétaire départemental de l’union des jeunesses communistes d’Ille-et-Vilaine (1959) ; membre du bureau fédéral de la fédération du PCF d’Ille-et-Vilaine (1959) puis de la commission de contrôle financier de la fédération du PCF de l’Hérault.

Fils d’un maçon, après avoir obtenu son certificat d’études primaires il suivit un contrat d’apprentissage afin de devenir tapissier décorateur à Nîmes. Engagé au sein des Vaillants et Vaillantes, organisation de masse des adolescents proche du PCF, il fut secrétaire de son cercle local et membre du secrétariat départemental du Gard de l’union de la jeunesse républicaine de France (UJRF). Il fit partie d’une chorale populaire qui soutenait l’action des mineurs pour la défense du bassin houiller du Gard en particulier lors des procès du militant CGT Irupe Arcangioli* en janvier 1949 puis en mai 1950. Adhérant au PCF en 1951, il fut rapidement promu au comité de section de Nîmes. Il fit son service militaire dans un régiment d’artillerie comme sous-officier en Allemagne de 1954 à décembre 1956.

Il se maria en novembre 1957 à Rennes avec Jany Bastide*, originaire Saint-Paul-la-Coste (Gard) qui venait d’être nommée professeur de sciences économiques au collège national technique. Le couple y demeura pendant trois ans. Après avoir travaillé quelques mois comme tapissier chez un patron du centre-ville de Rennes il se retrouva très vite au chômage. Il fut alors embauché à l’imprimerie de Ouest-Matin comme collaborateur du journal communiste qui réédité depuis janvier 1959 à 3 000 exemplaires seulement dans un format qui n’avait plus grand-chose à voir avec le quotidien d’Hervé Denis* avant de disparaître définitivement en avril 1963. Secrétaire départemental de l’union des jeunesses communistes d’Ille-et-Vilaine en 1959, Garcia milita également au foyer laïque Paul Bert. Il intervint à la conférence fédérale en mai 1959 au cours de laquelle il fut élu membre du bureau fédéral de la fédération du PCF d’Ille-et-Vilaine dirigée par Émile Guerlavas*.
Il quitta le département d’Ille-et-Vilaine en mars 1960 préparant le retour du couple dans la ville de Sète où son épouse avait été nommée. Avant de retrouver un emploi, il travailla à la sortie du journal communiste de l’Hérault Le Travailleur du Languedoc. Il fut embauché à la mairie de la ville de Sète en 1963 dirigée le communiste Pierre Arraut* dans le cadre d’une municipalité d’union. Très vite il devint responsable du syndicat CGT des employés de mairie puis fut intégré au bureau départemental CGT des services publics et de santé du département de l’Hérault. Dans le même temps il entra dans la direction départementale du PCF en étant élu membre de la commission de contrôle financier de la fédération et ce pendant près de deux décennies jusqu’à la fin des années 70.

Pendant de nombreuses années à la fin du régime franquiste, utilisant sa voiture personnelle, il fit de fréquents voyages avec son épouse en Espagne conduisant des militants importants du parti communiste espagnol clandestin à Barcelone mais aussi en Andalousie ou livrant du matériel politique dans diverses localités.

Il milita également tant au niveau local qu’au niveau départemental à la FCPE, étant élu au conseil d’établissement des divers collèges et lycées que fréquentèrent ses trois enfants. Il fut également membre du conseil d’administration de la maison de jeunes de son quartier. En retraite depuis 1993, il accéda au bureau national de l’UFR (union des fédérations de retraités) CGT des services publics responsabilité qu’il assumait toujours en 2009. Resté fidèle au PCF, il faisait partie du collectif de la section de Sète lors des élections municipales de 2008 qui virent l’échec de la reconquête par la gauche de la municipalité sétoise.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article50243, notice GARCIA Amado par Alain Prigent, version mise en ligne le 15 mai 2009, dernière modification le 21 mai 2018.

Par Alain Prigent

SOURCES : Archives du comité national du PCF. — Regard sur l’Ille-et-Vilaine, supplément de L’Humanité Dimanche. — Jacques Thouroude, Ouest-Matin, un quotidien dans la guerre froide (1948-1956), Editions Apogée, 2006 ; notices d’Irupe Arcangioli (Claude Pennetier) et de Pierre Arraut (Marie-Louise Georgen et Jean Sagnes), Tome 1 du Maitron, 2006. — Entretien en février 2009.

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