FAOU Jean-Louis

Adhérent à la SFIO dès 1929, Jean-Louis Faou était directeur d’école à Ploaré. Résistant Libération-Nord, il faisait partie des militants socialistes actifs dans le Finistère en 1944-1945, intervenant régulièrement lors des premiers congrès fédéraux de la Libération. Il fut ainsi candidat à quarante-six ans aux élections cantonales de Douarnenez en 1945, qui virent la victoire du communiste Robert Jan*.

Conseiller municipal socialiste à Quimper en 1947 (la liste SFIO avait obtenu 16 % des voix et 4 élus), il devint le premier président de la nouvelle fédération des élus municipaux et cantonaux socialistes du Finistère en 1948 (3 parlementaires, 7 conseillers généraux, une cinquantaine de maires). Secrétaire de la section SFIO de Quimper, épaulé par son collègue Louis Blayau* 1892-1966, Jean-Louis Faou était très impliqué dans les réseaux laïques locaux de la FOL et des parents d’élèves. Toujours en 1948, il fut candidat au Conseil de la République sur la liste socialiste (23.5 % des voix, Hippolyte Masson* réélu), en compagnie de Pierre Postollec* (conseiller général de Carhaix entre 1945 et 1949) et Jean-Louis Rolland* (conseiller général de Landerneau entre 1945 et 1951).

En mai 1951, les débats du congrès fédéral furent houleux pour la désignation des candidats socialistes aux législatives, et Jean-Louis Faou ne fut pas placé en seconde position (maintien du député sortant Eugène Reeb* de Concarneau, derrière l’inamovible Tanguy Prigent*) contrairement à ce que demandait la section de Quimper.

À nouveau tête de liste SFIO à Quimper en 1953, il fut réélu avec trois autres socialistes. Proche des réseaux socialistes de FO, Jean-Louis Faou fut à nouveau candidat aux élections sénatoriales en 1955, qui se traduisirent par la victoire de Jean-Louis Rolland, seul sénateur socialiste de Bretagne alors. Il fut également candidat aux élections cantonales partielles de Quimper en 1955. Il se désista au second tour en faveur du communiste Henri Plouhinec, battu par le maire MRP de Pluguffan, René Coadou. En 1957, il fut très actif sur le dossier du Grand Quimper, aux côtés notamment du maire de Ergué-Armel, Yves Thépot*.

Il appela à voter oui au référendum de 1958, s’opposant alors vivement lors du congrès de Châteaulin aux positions de Tanguy Prigent, qui aboutirent à la scission du PSA-PSU. Pressenti pour être le candidat SFIO aux élections législatives de novembre 1958, il préféra finalement laisser la place à Pierre Kéraval (professeur, qui obtint 12.4 % des suffrages exprimés) en raison de son départ vers Bénodet.

En 1959, Jean Louis Faou fut élu maire de Bénodet à 60 ans, prenant la suite du communiste Jean-Louis Yvonnou* (maire entre 1937 et 1941 puis 1947 et 1959). Fort d’une majorité de 11 sièges contre 6 à la liste Yvonnou, il dut composer avec ses adjoints communistes (?) Albert Hénot (qui fut maire communiste de Léchiagat en 1977) et Yves Balbot. Il fut à nouveau candidat aux élections sénatoriales de 1959, marquées côté socialiste par la perte du seul siège détenu. Réélu maire de Bénodet en 1965, il fut battu par Jean L’Hénoret, restant conseiller municipal. Il continua à faire partie du milieu partisan socialiste jusqu’à sa mort.