ROBERT Jean-Marie [Maine-et-Loire]

Par Claude Pennetier

Né le 13 janvier 1895 à Saumur (Maine-et-Loire) mort le 2juillet 1957 à Paris(XIe arr.) ; ouvrier imprimeur ; syndicaliste du Livre ; responsable communiste à Angers (Maine-et-Loire), Pithiviers (Loiret), Paris puis à Bagnolet (Seine, Seine-Saint-Denis) ; conseiller municipal de Bagnolet.

Fils d’un éleveur à l’École de cavalerie (cuisinier au même lieu au moment de son mariage) originaire du Morbihan et d’une couturière originaire d’Angers, Jean-Marie Robert, ancien combattant de la Première Guerre mondiale, adhéra à l’ARAC dès sa constitution et en fut secrétaire à Angers en 1920. Il adhéra au Parti socialiste en novembre 1919, soutint l’adhésion à la IIIe Internationale et fut membre du bureau de la section, comme de la fédération après le congrès de Tours (décembre 1920).

Secrétaire de la commission de propagande, responsable du journal L’Anjou communiste, il fut délégué au congrès de Paris, octobre 1922. Il y soutint la minorité de gauche, mais à son retour il fut critiqué par sa fédération. Secrétaire de la section d’Angers, il fut désigné comme délégué au IIIe congrès du Parti communiste, à Lyon en janvier 1924.

Typographe, il s’était marié le 10 avril 1923 à Angers avec Yvonne Desmeuzes (voir Yvonne Robert), employé de banque, qui devint un personnage important de l’appareil communiste comme collaboratrice d’André Marty. Le couple vécut d’abord à Pithiviers où Jean-Marie Robert créa la section communiste fin 1923 avec l’aide d’André Maratrat, responsable régional. Sa femme y adhéra aussitôt. Le Parti communiste le désigna comme candidat communiste aux élections législatives d’avril 1924 dans la 1re circonscription du Maine-et-Loire où il recueillit 2 230 voix sur 22 433 inscrits.

Le couple vint à Paris fin 1924 où Jean-Marie Robert fut secrétaire du sous-rayon du Xe arr. Ils habitèrent dans le XIe arr. puis à Bagnolet. Yvonne Robert décrit ainsi son mari dans son autobiographie de 1933 : « ouvrier imprimeur au tarif syndical de huit francs de l’heure, c’est un membre du Parti. Il occupe divers postes dans le mouvement ouvrier : membre du CC du syndicat du Livre-Papier et du bureau de sa cellule, conseiller municipal de Bagnolet, membre des autres organisations gravissant (sic) autour du parti, (il) a l’activité d’un militant communiste ». En fait, Yvonne Robert eut de plus en plus de responsabilités et lui de moins en moins.

Robert fut candidat communiste aux élections législatives d’avril 1924 dans la 1re circonscription du Maine-et-Loire et recueillit 2 230 voix sur 22 433 inscrits. Élu conseiller municipal de Bagnolet (Seine) en juillet 1928, sur la liste de Paul Couderc* (3e sur 17), puis en mai 1929 (19e sur 27) et réélu en mai 1935 (11e sur 27), il siégea jusqu’à la suspension du conseil en octobre 1939. J.-M. Robert était responsable de la publicité dans La Voix de l’Est en 1935.

Un enfant naquit en juillet 1930 et Jean-Marie Robert, presque aveugle, eut de gros soucis financiers et personnels lorsque sa femme partit comme responsable des services sanitaire en Espagne. Même lorsqu’elle revint définitivement à Bagnolet en 1939, elle resta membre de l’appareil du Parti communiste.

La préfecture de la Seine le déchut de son mandat le 15 février 1940. Il fut interné administrativement en raison de ses activités communistes.

Il fut désigné au conseil municipal provisoire à la Libération puis fut réélu conseiller en avril 1945 et octobre 1947.

Robert mourut le 2 juillet 1957 à Paris (XIe arr.).

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article50268, notice ROBERT Jean-Marie [Maine-et-Loire] par Claude Pennetier, version mise en ligne le 17 mai 2009, dernière modification le 19 janvier 2021.

Par Claude Pennetier

SOURCES : Arch. Dép. Seine, DM3 ; vers. 10451/76/1. — Arch. Com. Bagnolet. — RGASPI, dossier de son épouse Yvonne Robert, 495 270 4950, avec plusieurs développements sur son mari ; aucun dossier au nom de Jean-Marie Robert dans les archives du Komintern.

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