MONTET Lucie, Anna, dit Lucette. Pseudonymes : Françoise, Gisèle, Catherine, Yvonne

Par Jean-Claude Lahaxe, mis à jour par Marie-Cécile Bouju

Née le 6 août 1920 à Marseille(Bouches-du-Rhône), morte le 17 novembre 1999 à Marseille (4e arr., Bouches-du-Rhône) ; assistante sociale ; résistante ; militante communiste.

Fille de Auguste Montet, employé, et de Marguerite Maury, sans profession, Lucie Montet a suivi des études secondaires et était bachelière. Elle suivit des études d’infirmières jusqu’en juin 1942 à l’école de la Croix rouge à Marseille. Puis elle fut assistante au « Chômage féminin » d’octobre 1942 à fin décembre 1942.

L. Montet s’engagea dans la résistance à partir de la fin 1941 : elle diffusait Témoignage chrétien dans l’école de la Croix rouge. De juin 1942 au début 1943, elle s’engagea dans le service social de Combat puis des MUR à Marseille puis début 1944 au COSOR à Paris aux côtés d’Agnès Bidault.

En mars 1944, recommandée par Agnès Bidault et Marie-Hélène Lefaucheux, L. Montet intégra le service technique de Défense de la France. Formée à la typographie, elle composa des travaux clandestins puis devint responsable d’un atelier, 13 rue Dolent à Paris (14e arr.). Elle fut arrêtée le 27 mai 1944, avec plusieurs camarades à l’atelier. Elle fut internée du 17 mai au 18 août 1944 à la Roquette puis aux Tourelles. Elle fut libérée à la suite de la libération de la capitale et rejoignit le maquis de Seine-et-Oise Nord, dirigé par Philippe Viannay.

Revenue à Marseille, L. Montet adhéra au PCF et à la CGT en 1945. Elle milita aussi à l’Union des femmes françaises. Marius Colombini* ayant demandé à cette organisation de trouver une infirmière ou une assistante sociale, elle entra sur le port cette année-là pour s’occuper du personnel permanent d’une entreprise de manutention. À la demande d’Albert Brachet*, L. Montet prit aussi en compte les problèmes des dockers. Aussi, lors de la création des services sociaux paritaires du port et du comité interentreprises, fut-elle rattachée à ces organismes.

L. Montet participa à toutes les luttes qui se déroulèrent à Marseille à cette époque. Le 12 novembre 1947, elle assista aux événements du Palais de Justice et à ceux de la mairie. Lors de la grève de 1950, elle contribua fortement à organiser les femmes de dockers et dirigea de nombreuses délégations. En 1952 et 1953, L. Montet rédigea des tracts destinés aux soldats en partance pour l’Indochine. Après avoir participé à de nombreuses autres grèves, elle quitta le port après trente-six ans d’activités professionnelles et militantes.

L. Montet siégea au conseil d’administration de la polyclinique de la Feuilleraie en 1961.

Elle a été médaillée de la Résistance et décorée de la croix de combattant volontaire de la Résistance.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article50293, notice MONTET Lucie, Anna, dit Lucette. Pseudonymes : Françoise, Gisèle, Catherine, Yvonne par Jean-Claude Lahaxe, mis à jour par Marie-Cécile Bouju, version mise en ligne le 20 mai 2009, dernière modification le 4 novembre 2021.

Par Jean-Claude Lahaxe, mis à jour par Marie-Cécile Bouju

SOURCES : SHD GR 16 P 427963. - Fabrice Bourré. Notice. Musée de la Résistance en ligne [en ligne].Archives de Serge Agostinelli, compte rendu de la réunion du 10 février 1961 du conseil d’administration de la Feuilleraie. — Déclarations effectuées lors de l’entretien du 22 novembre 1996. — État civil.

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