Par Gilbert Fournier
Né le 1er avril 1935 au Havre (Seine-Inférieure, Seine-Maritime), mort le 1er novembre 2007 à Sollières-Sardinières (Savoie) ; éducateur puis directeur d’institut médico-pédagogique ; secrétaire du syndicat CFDT sanitaire et social de Saône-et-Loire (1967-1991), secrétaire de la section PS de Chalon-sur-Saône (1978-1988) ; membre du Conseil économique et social de la Région Bourgogne (1986-1990) ; maire adjoint de Sollières-Sardinières.
Troisième enfant d’une fratrie de quatre (deux filles et deux garçons), Artus Fosse était le fils d’un boucher à la Compagnie générale transatlantique (sur différents bateaux, dont le France), licencié après la grève de 1920 pour son activité syndicale, militant à la CGT et à la SFIO et résistant pendant la Seconde Guerre mondiale. Après sa scolarité primaire dans sa ville natale, Artus Fosse continua ses études à Rouen pour être instituteur. Il enseigna pendant son service militaire à l’école militaire de Rochefort (Charente-Maritime) et passa avec succès en 1959 l’examen d’éducateur à Rouen (Seine-Inférieure, Seine-Maritime). Devenu en 1961 éducateur pour enfants en difficulté, il fut muté en 1964 en Saône-et-Loire comme directeur pédagogique de l’institut médico-pédagogique (IMP) de Tournus. En 1966, il prit la direction de l’IMP de Chalon-sur-Saône.
Ayant adhéré à l’âge de seize ans aux Jeunesses socialistes puis aux Francas (Francs et franches camarades, mouvement d’éducation populaire) où il forgea son militantisme, il encadra les jeunes des quartiers défavorisés de la banlieue havraise dans les centres aérés et les « colos » qu’il dirigeait. L’action militante de son père et l’admiration qu’il portait à son frère aîné, Henri Fosse, disparu à l’âge de dix-sept ans au cours d’une rafle au Havre, motivaient ses engagements. Il adhéra à la SFIO en 1953 puis au Parti socialiste dont il devint, de 1978 à 1988, le secrétaire de la section de Chalon-sur-Saône. Il participa au congrès d’Épinay ainsi qu’à ceux qui suivirent. Il avait également rallié les rangs de la CFDT depuis 1965 et assumait les fonctions de secrétaire du syndicat sanitaire et social de Saône-et-Loire (1967-1991). Il fit aussi partie du Conseil économique et social de la Région Bourgogne de 1986 à 1990.
Secrétaire départemental (Saône-et-Loire) de l’Association pour adultes et jeunes handicapés (APAJH) de 1966 à 1992, il présida cette même association en Savoie de 1995 à 2007 après son départ en retraite en 1993. Il s’était, en effet, installé à Sollières-Sardières où il fut premier adjoint au maire à partir de 2002. Il était également président de l’Association d’animation culturelle à Sollières-Sardières et de la Mission locale jeunes de Haute-Maurienne depuis 2000. Il assura aussi la vice-présidence de l’Association d’histoire et archéologie de Sollières-Sardières de 1999 à 2002.
Marié le 27 juin 1958 à Moussonvilliers (Orne) avec Raymonde Bénard, éducatrice spécialisée, puis directrice d’un institut médico-pédagogique, militante à la CFDT, père de cinq enfants (Corine, Yasmine, Lindda, Ludovic, Ludmina), Artus Fosse habita successivement à Rouen, Caen puis, après sa mutation en Saône-et-Loire, à Macon, Tournus, Virey-le-Grand et, à partir de 1993, Sollières-Sardières.
Par Gilbert Fournier
SOURCES : Arch. de l’UD-CFDT de Saône-et-Loire. — Autobiographie réalisée dans le cadre d’un DESS soutenu en 1978. — Entretien avec son épouse, février 2009.