GARNIER Gaston, Marcel

Par Michèle Rault, Nathalie Viet-Depaule

Né le 18 novembre 1905 à Champien (Somme), mort le 19 avril 1994 à Compiègne (Oise) ; manœuvre, employé de mairie à Ivry-sur-Seine (Seine, Val-de-Marne) ; militant communiste ; déporté.

Fils d’un domestique agricole et d’une couturière, Gaston Garnier travailla comme poinçonneur à Montescourt-Lizerolles (Aisne) avant de venir habiter à Ivry-sur-Seine au milieu des années trente. Il travailla comme manœuvre chez Ferrand-Renaud, une entreprise de pâtes alimentaires où il se fit connaître, selon un rapport de police, pour son appartenance au Parti communiste et sa participation aux grèves de 1936. Il prit part à la vie politique locale en étant secrétaire du comité « Paix et Liberté » et secrétaire du syndicat CGT des pâtes alimentaires de son entreprise. Il appartenait également à la direction de la section communiste d’Ivry et au Comité de la région communiste de Paris-Sud. En avril 1939, il fut embauché par la municipalité d’Ivry comme surveillant-contrôleur du « personnel occupé dans les édifices communaux à titre temporaire ».

Pendant la guerre, n’étant pas mobilisable, il entra dans la clandestinité tout en continuant ses activités d’employé municipal jusqu’au début de 1940 puis en travaillant aux Forges Lemoine et chez Ducellier, deux grandes entreprises métallurgiques ivryennes. Rédigeant et distribuant des tracts, il fut arrêté en mai 1940 et conduit à Baillet (Seine-et-Oise, Val-d’Oise) puis évacué devant l’avance allemande en zone Sud. il fut envoyé au camp de Chibron (commune de Signes, Var) d’où il s’évada le 10 octobre 1940. Il reprit ses activités clandestines mais fut arrêté à nouveau en novembre 1941 et interné à La Santé, Fresnes, Fontevrault, Blois puis Compiègne. Il fut déporté le 6 avril 1944 et incarcéré au camp de Mauthausen (Autriche).

Libéré par la Croix-Rouge, il revint à Ivry en avril 1945 et retrouva son emploi à la mairie. Gaston Garnier devint alors secrétaire de la section communiste d’Ivry, tâche qu’il assumait encore en 1950. De 1947 à 1951, il fut membre du Comité fédéral communiste de la Seine. Il fut admis à la retraite en 1961.

Il s’était marié à Clastres (Aisne) le 8 janvier 1927 avec Suzanne Cellier, ouvrière d’usine, dont il eut six enfants.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article50351, notice GARNIER Gaston, Marcel par Michèle Rault, Nathalie Viet-Depaule, version mise en ligne le 27 mai 2009, dernière modification le 22 novembre 2022.

Par Michèle Rault, Nathalie Viet-Depaule

SOURCES : Arch. Paris, DM3 ; versement 10451/76/1 ; listes électorales et nominatives. - Arch. Dép. Var 4 M 291. — —État civil de Champien et de Clastres. — Arch. Com. Ivry-sur-Seine. - site Mémoire des hommes SHD Vincennes GR 16 P 243915 et Caen AC 21 P 611933 (nc). - Ivry, fidèle à la classe ouvrière, Municipalité d’Ivry. — Notes de Jean-Pierre Besse, Jean-Marie Guillon et de Claude Pennetier.

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