FRIDERITZI Geneviève, Marie, Thérèse

Par Jean-Marie Conraud

Née le 23 février 1924 à Nilvange (Moselle), morte le 18 novembre 2003 à Ris-Orangis (Essonne) ; travailleuse familiale ; permanente nationale de la JOCF et des Associations populaires d’aides familiales, syndicaliste CFDT ; membre du Parti socialiste.

Issue d’une famille de commerçants – son père était boulanger et sa mère tenait une quincaillerie –, Geneviève Frideritzi avait cinq frères et sœurs. Reçue au certificat d’études primaires, elle seconda ses parents dans leurs commerces jusqu’à la guerre. Après avoir été évacuée dans l’Aveyron, elle fut embauchée comme gantière dans une grande entreprise de Millau où elle resta deux ans. Elle rejoignit ensuite des oncles réfugiés à Limoges (Haute-Vienne) qui lui avaient trouvé une place d’employée de maison. Isolée dans une ville qu’elle ne connaissait pas, elle rechercha la compagnie de ses collègues. Elles parlèrent ensemble de leurs problèmes jusqu’au jour où la présidente de la fédération JOCF les invita à une réunion.

Geneviève Frideritzi fut rapidement chargée de suivre la profession d’employée de maison au niveau fédéral. On débattait alors de l’idée et de l’intérêt d’une convention collective. À la Libération, elle regagna Nilvange où elle seconda à nouveau ses parents. Elle entra en contact avec le vicaire de la paroisse, ancien aumônier de la JOC, et une section fut créée. Comme elle portait toujours le souci des employées de maison, elle entra dans l’équipe fédérale chargée spécialement de cette profession.

En 1949, Alice Burst* lui proposa de renforcer l’équipe nationale chargée de développer la diffusion du magazine Sillage où elle rejoignit Thérèse Durand et une autre militante de Bordeaux. Elle assuma cette responsabilité pendant deux ans.

De retour à Nilvange, elle fut au chômage pendant six mois avant d’être embauchée comme travailleuse familiale. Un an plus tard, elle devint permanente des Associations populaires d’aides familiales du département de la Moselle puis, en 1958, permanente nationale. De 1963 à 1965, elle dirigea une maison familiale de vacances à Soultzeren (Haut-Rhin). En 1968, enfin, elle fut nommée, dans la région parisienne, déléguée sociale d’une caisse de retraite complémentaire, fonction qu’elle conserva pendant dix-sept ans, jusqu’à sa retraite.

Dans ce dernier emploi, elle milita à la CFDT. Déléguée au comité d’entreprise pendant un an, elle adhéra au Parti socialiste dans une section du XIIIe arrondissement de Paris, fit partie de l’ACO (Action catholique ouvrière) de la création du mouvement à 1963, et demeura membre de l’Union départementale CFDT des retraités de l’Essonne jusqu’en 1997.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article50364, notice FRIDERITZI Geneviève, Marie, Thérèse par Jean-Marie Conraud, version mise en ligne le 28 mai 2009, dernière modification le 28 mai 2009.

Par Jean-Marie Conraud

SOURCES : Renseignements fournis par l’intéressée. — État civil de Nilvange.

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