FONTÈS Georges

Par Olivier Dedieu

Né le 5 septembre 1924 à Béziers (Hérault) ; employé puis directeur de la CPAM de Béziers-Saint-Pons et directeur de l’URRSSAF ; syndicaliste FO et militant socialiste puis RPR de l’Hérault ; maire (1983-1989) et conseiller général (depuis 1982) de Béziers, député de l’Hérault (mars-avril 1986), secrétaire d’État aux Anciens Combattants (1986-1988).

[Assemblée nationale, Notices et portraits, 1986]

Georges Fontès naquit dans un milieu modeste. Son père était chauffeur de camion, sa mère femme de ménage. En juin 1941, il entra comme employé à la caisse d’assurances sociales « La solidarité sociale » à Béziers . Engagé volontaire dans la 1re armée de 1944 à 1945, il retrouva son emploi à la caisse primaire d’assurance maladie de Béziers-Saint-Pons, institution dans laquelle il fit toute sa carrière. Il en gravit d’ailleurs tous les échelons, devenant en 1957 directeur, fonction qu’il garda jusqu’à son départ à la retraite en 1983. Parallèlement, il fut directeur de l’URSSAF de 1959 à 1983.

Militant à Force ouvrière, il eut quelques responsabilités syndicales, mais c’est surtout la politique qui l’attira. Adhérant de la SFIO depuis 1948, il intégra le conseil d’administration de la section en 1954. Il devint conseiller municipal en 1971. Quand le maire de Béziers Paul Brousse prit ses distances avec la gauche et se rapprocha de la droite en 1976, il resta conseiller municipal jusqu’à la fin de son mandat. En 1977, il ne souhaita pas figurer sur la liste d’union de la gauche menée par le communiste Paul Balmigère. Membre du PS jusqu’en 1980, il prit par la suite ouvertement ses distances avec le parti. En 1982, il se présenta comme candidat sans étiquette contre Éliane Bauduin, candidate du Parti socialiste. Élu conseiller général du 1er canton de Béziers, il se lança dans la conquête de la ville de Béziers, ville qu’il emporta en 1983 contre la liste d’union de la gauche. C’est en 1985 qu’il adhéra au RPR. Un an plus tard, il fut élu conseiller régional et député. La même année, il fut nommé secrétaire d’État aux Anciens Combattants et le resta jusqu’en 1988. Battu aux élections municipales de 1989 par la liste du socialiste Alain Barrau, il resta conseiller général du 1er canton. En 1995, il redevint 1er adjoint après la victoire de la droite menée par Raymond Couderc. Devenu par la suite simple conseiller municipal, il fut réélu, en mars 2008, conseiller général et maire-adjoint délégué.

Au-delà de ses engagements politiques, Georges Fontès fut aussi membre du Grand Orient de France (loge La réunion des amis choisis). Déjà membre du grand chapitre dans les années 1960, il devint 1er surveillant auprès de M. Barouin. Battu à l’élection de grand maître, il fut par la suite contesté puis exclu après s’être allié électoralement avec le Front national.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article50408, notice FONTÈS Georges par Olivier Dedieu, version mise en ligne le 31 mai 2009, dernière modification le 31 mai 2009.

Par Olivier Dedieu

[Assemblée nationale, Notices et portraits, 1986]

SOURCES : Arch. section socialiste de Béziers. — Nouveau Sud, n° 3, novembre 1982.

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