FRITZ Albert

Par Pierre Schill

Né le 28 février 1904 à Hundling (Lorraine annexée), mort le 24 février 1992 à Forbach (Moselle) ; mineur puis chef d’équipe au service des chemins de fer des houillères de Sarre et Moselle (Moselle) ensuite nationalisées au sein des Houillères du bassin de Lorraine (HBL) ; militant du Syndicat des ouvriers mineurs de charbon CGT de Lorraine ; maire de Hundling (Moselle).

Fils de Nicolas Fritz, né le 5 décembre 1863 à Tenteling (Moselle), cordonnier, et de Rosalie née Lang le 15 octobre 1871 à Hilsprich, Albert Fritz se maria le 25 novembre 1938 à Obernai (Haut-Rhin) avec Edvina Metzinger, née le 3 février 1914 à Rosbruck (Lorraine an nexée), ils eurent deux fils. Il commença à travailler au lendemain de la Grande Guerre au puits Saint-Charles des Houillères de Petite-Rosselle (Moselle), propriété de la famille de Wendel. À partir de 1920, il travailla au puits V et au service des chemins de fer des houillères de Sarre et Moselle à Merlebach (Moselle) : Il prit sa retraite en 1963.

Militant du syndicat des ouvriers mineurs CGT, Albert Fritz anima les grèves du Front populaire. Il dirigea notamment la marche des mineurs du puits V de Merlebach vers la ville de Forbach (Moselle). Il fut l’un des responsables du groupe de mineurs qui envahit alors la sous-préfecture et il eut une altercation avec le sous-préfet. Cela lui valut une condamnation en justice.

Est-ce pour cela qu’il se sentit obligé, le 28 juillet 1936, d’écrire au chef du personnel des houillères de Sarre et Moselle qu’il soupçonnait de l’avoir traité de « repris de justice » ? Dans son courrier il lui indiquait que prendre la tête de la grève n’était pas un crime, et qu’il essayait de tout faire « pour arriver à l’union des ouvriers, des employés et des patrons ». M. Felt lui répondit, le 6 août 1936, que ce n’était qu’une rumeur et qu’il ne l’avait jamais traité de la sorte et qu’il appréciait au contraire son charisme qui lui permettait de canaliser la « fougue » des mineurs en grève.

En juin 1946 le maire de la commune de Rosbruck, certifia qu’Albert Fritz qui avait résidé dans sa commune pendant l’occupation allemande, était considéré comme un « des chefs de la résistance ». À la Libération, il fut nommé président du Comité de Libération et de la Commission d’épuration.

À la tête d’une liste rassemblant de nombreux militants de gauche, Albert Fritz fut élu maire de Hundling (Moselle) aux élections municipales d’avril-mai 1953. Il fut réélu aux élections municipales de mars 1959.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article50427, notice FRITZ Albert par Pierre Schill, version mise en ligne le 1er juin 2009, dernière modification le 1er juin 2009.

Par Pierre Schill

SOURCES : Arch. Dép. Moselle, 303 M 123. — Arch. des Houillères du Bassin de Lorraine, dossier personnel. — Le Courrier de Metz, 12 mai 1953 et 9 mars 1959. — Renseignements fournis par Edmond Fritz, son fils, et par Robert Schmitz. — État-civil d’Hundling.

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