GANACHAUD Raymond

Par Guy Haudebourg

Né le 14 septembre 1911 à Saint-Nazaire (Loire-Inférieure, Loire-Atlantique) ; instituteur ; militant communiste (PCF), membre du comité fédéral de Loire-Inférieure du PCF, secrétaire de section ; résistant ; conseiller municipal de Saint-Nazaire.

Instituteur à Saint-Nazaire (Loire-Inférieure), Raymond Ganachaud adhéra au Parti communiste (PCF) dans les années 1930. Il fut l’un des rares instituteurs du département révoqués lors de la grève avortée du 30 novembre 1938, le Syndicat national des instituteurs (SNI) ayant retiré son appel à la grève au dernier moment. Il dut alors chercher un autre emploi.

Mobilisé lors du conflit de 1939-1940, il revint ensuite à Saint-Nazaire et donna l’impression de s’être rangé de la politique. Un rapport de police de l’époque nota que ce militant communiste « se [tenait] dans une prudente réserve et s’[était] éloigné de toute activité politique ». Raymond Ganachaud travaillait à ce moment-là à la base sous-marine de Saint-Nazaire et contribuait aux sabotages menés par ses camarades. Arrêté, il fut interné au camp de Rouillé (Vienne) le 1er octobre 1942.

En 1945, revenu en Loire-Inférieure, Raymond Ganachaud fut le second représentant du PCF au comité départemental de Libération, remplaçant Fernand Beccard à la fin 1944 et fut délégué aux états généraux de la renaissance française de juillet 1945. Il était alors membre du comité fédéral du PCF où il resta jusqu’en 1950. Lors de la Libération de Saint-Nazaire (11 mai 1945), il devint membre du Comité local de Libération et du conseil municipal provisoire (19 juillet 1945) dont il démissionna dès la première séance avec les autres communistes pour protester contre les méthodes du maire socialiste, François Blancho.

Secrétaire de la section communiste de Saint-Nazaire en 1947, il fut candidat au conseil général dans le canton de Saint-Nazaire en octobre 1945 où il obtint 6 202 voix sur 16 295. En octobre 1947, à la tête d’une liste d’Unité pour la renaissance de Saint-Nazaire et la défense des intérêts (communiste), il fut élu au conseil municipal de la ville dont il resta membre jusqu’au 1er octobre 1955, date où il fut muté à Toulon (Var) sur sa demande. Il fut aussi candidat aux législatives de 1946, en 5e place sur la liste communiste. Dans la période d’après-guerre, il publia un grand nombre d’articles dans Clarté, l’hebdomadaire communiste de Loire-Inférieure, dont certains visèrent François Blancho, coupable d’avoir voté les pleins-pouvoirs à Pétain le 10 juillet 1940.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article50431, notice GANACHAUD Raymond par Guy Haudebourg, version mise en ligne le 1er juin 2009, dernière modification le 1er juin 2009.

Par Guy Haudebourg

SOURCES : Arch. Dép. Loire-Inférieure, 1M483, 138W15, 213W112, 256W1. — La Résistance de l’Ouest, 20-21 janvier 1945, 9-10 juin 1945. — Clarté (1945-1949). — AREMORS, Études sur Saint-Nazaire et le mouvement ouvrier de 1920 à 1939, Saint-Nazaire, 1983. — Guy Haudebourg, Le PCF en Loire-Inférieure à la Libération (1944-1947), mémoire de maîtrise d’Histoire, université de Nantes, 1987.

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