GARCIAS Charles

Charles Garcias travailla en Seine-et-Marne et Seine-et-Oise puis à Puteaux (Seine) où il obtint une place de chauffeur de taxi. Il se syndiqua en 1923. De retour dans la Nièvre, il devint cultivateur et milita au Parti communiste. La Région communiste du Centre le présenta aux élections législatives d’avril 1928 dans la circonscription du Blanc (Indre). Il recueillit 5,5 % des voix des électeurs inscrits au premier tour et 0,33 % au second.

Le VIe congrès de la CGTU, réuni à Paris du 8 au 14 novembre 1931, l’élut à la commission exécutive de la CGT comme représentant des cochers-livreurs. Son nom disparut au VIIe congrès (1933). Secrétaire de la Fédération unitaire des Transports, Garcias conduisit une délégation de son syndicat au congrès de la Fédération CGT tenu à Levallois-Perret (Seine, Hauts-de-Seine) du 20 au 22 septembre 1935. La Fédération unifiée au congrès de Toulouse (mars 1936) le nomma secrétaire aux côtés de Leclaire*. Il occupa cette fonction jusqu’en 1939 et pendant la même période siégea à la commission administrative de la CGT.

Arrêté en octobre 1939, interné en France puis en Algérie, Charles Garcias fut libéré en 1943. Il reprit sa fonction de secrétaire de la Fédération des Transports de 1944 à 1947. La scission de Force ouvrière coïncida avec son accession au secrétariat général (1948-1961). Il siégea à la commission administrative de la CGT de 1945 à 1948.

Charles Garcias fut à la tête d’une importante délégation de la Fédération nationale des Moyens de Transports CGT, comprenant, notamment, Eugène Jaccoud, Marcel Dedieu, Edouard Fardeau, Henri Saint-Genest, René Thoirain, qui assista du 6 au 12 mai 1946 à Zurich (Suisse) au premier congrès d’après-guerre de l’ITF (Fédération internationale des Travailleurs des Transports).
Charles Garcias fut élu membre du conseil général (le "parlement" de l’ITF entre deux congrès) et à son bureau exécutif, composé de sept membres. Il obtint 96 voix, juste devant le secrétaire général sortant de l’ITF, Omer Becu avec 89 voix. Ils ont été loin derrière les trois premiers (un Suisse, un Espagnol et un Britannique), qui recueillirent entre 172 et 152 voix.
A noter que seules les fédérations CGT des Moyens de Transports (100.000 cotisants à l’ITF au 1er janvier 1946) et des Syndicats Maritimes (20.000 cotisants), avec Eugène Ehlers et A. Gruenais, présents à ce congrès, avaient renouvelé leur adhésion à l’ITF.

En 1947, la Fédération des Moyens de Transports ne paya pas cotisation alors que celle des Marins le fît. L’année suivante, les deux organisations furent expulsées de l’ITF, pour non paiement de leurs cotisations.

Président d’honneur de l’Union fédérale des retraités des Transports et membre de l’Amicale des anciens déportés d’Afrique du Nord, il mourut le 6 juillet 1974 à Saint-Rémy (Saône-et-Loire) et fut enterré le 10 juillet à Courbevoie.

Il ne doit pas être confondu avec son quasi-homonyme Charles Garcia.