GARENQ Maurice

Par Jean-Claude Lahaxe

Né le 12 mars 1918 à Arles (Bouches-du-Rhône), mort le 21 octobre 2015 à Arles ; employé de la poste puis ouvrier de l’industrie chimique ; militant communiste, membre du bureau de la Fédération communiste des Bouches-du-Rhône, membre du bureau national de l’amicale des vétérans du PCF.

Maurice Garenq, Jean-Jacques Lucchini et Georges Thorrand à Miramas lors des 80 ans du PCF, 17 décembre 2000.

Maurice Garenq naquit à Salin-de-Giraud (situé sur la commune d’Arles) dans une famille de cinq enfants. Son père, Louis Garenq, ouvrier d’usine au moment de sa naissance, était employé aux salines et sa mère, Émilie, née Amalric, faisait des ménages. Après avoir réussi son certificat d’études primaires au mois de juin, Maurice Garenq fut porteur de télégrammes en octobre 1930 à l’âge de douze ans. Il devint ensuite facteur. Il se syndiqua et adhéra aux Jeunesses communistes en 1936. Après être demeuré sous les drapeaux de 1938 à 1941, il trouva un emploi à l’usine Solvay à Salin-de-Giraud. Maurice Garenq mena dès lors une activité de soutien (distributions de tracts, collectes d’argent) aux mouvements de résistance de la région. À la suite de son adhésion au Parti communiste en 1943, il devint secrétaire de la section locale tout en étant responsable du comité d’entreprise. En août 1944, il participa à la constitution du régiment Rhône et Durance.

Maurice Garenq entra au bureau de la fédération communiste des Bouches-du-Rhône en 1947 et y demeura jusqu’en 1982. Affecté à la section d’Arles en 1953 en remplacement de Charles Barontini*, il resta dans cette ville jusqu’en 1965. Désigné responsable du secteur nord des Bouches-du-Rhône au sein du bureau fédéral, il fut désigné pour représenter le Parti communiste à Arles-Ouest lors des élections cantonales du 17 avril 1955.

Ayant suivi les cours de l’école centrale de Viroflay en 1954, Maurice Garenq effectua un séjour de neuf mois à Clermont-Ferrand en tant qu’instructeur du comité central affecté chargé de s’occuper de l’usine Michelin. Il revint dans cette région pour soutenir la candidature de Pierre Bot opposé lors des cantonales de 1960-1961 à Valéry Giscard d’Estaing. Maurice Garenq retourna à Arles avant de quitter cette ville en 1965 pour remplacer Albert Bastoni, un des responsables du Parti communiste de Martigues, décédé dans un accident de la route.

En 1966, l’annonce de la fermeture des Chantiers et Ateliers de Provence de Port-de-Bouc provoqua de nombreuses actions de résistance entre le 15 janvier et le 4 mars, aussi bien à Port-de-Bouc que dans le département. La CGT et le PCF étant très investis dans cette lutte, de nombreux représentants du Parti communiste vinrent participer aux meetings de soutien. Maurice Garenq en fit partie.
Il exerça sa responsabilité à Martigues jusqu’en 1989, se montrant en particulier actif lors des actions entreprises en mai et juin 1968. Domicilié dans l’ensemble HLM "Les Capucins", il avait pour voisins de palier Claude et Mado Luard.

Maurice Garenq était encore, dans les années 2000, membre du bureau national de l’Amicale des vétérans du PCF.

Il s’était marié en octobre 1944 à Arles avec Arlette Leblanc.

Les archives du Service historique de la Défense de Vincennes possèdent des informations le concernant.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article50440, notice GARENQ Maurice par Jean-Claude Lahaxe, version mise en ligne le 7 mars 2021, dernière modification le 30 août 2022.

Par Jean-Claude Lahaxe

Maurice Garenq (au milieu)
[Arch. mun. Port-de-Bouc]
Maurice Garenq (debout à gauche) avec Jacques Duclos (assis), en visite à Martigues, après son allocution très applaudie portant sur l’union de la gauche, mai 1974 [opus cité].
Maurice Garenq, Jean-Jacques Lucchini et Georges Thorrand à Miramas lors des 80 ans du PCF, 17 décembre 2000.

SOURCES : SHD Vincennes, GR 16 P 243432 (nc). — Arch. Dép. Bouches-du-Rhône, dossiers 148 W 290 et 294, notes du commissariat central d’Arles des 26 janvier, 25 février, des 8 juillet et 2 septembre 1950 et du 17 mai 1952. — Arch. centrales du PCF, décision du secrétariat du 11 février 1954. — Listes établies de mars 1952 à août 1968 à la suite de l’élection des instances de la fédération communiste des Bouches-du-Rhône. — La Marseillaise, 29 mai 1953, 16 mars 1955, 9 juillet 1956, 23 mai 1968 ; « "L’arbre droit", banquet des 80 ans du PCF », 21 décembre 2000 [photographie]. — Un siècle d’images martégales, Office municipal socioculturel, 1981, Martigues [photographie]. — Jean Domenichino, Une ville en chantiers : La construction navale à Port-de-Bouc, 1900-1966, Edisud, 1989 (pp. 285-286, 291). — Déclarations effectuées lors de l’entretien du 7 avril 1998, corrigées le 2 juin 2001, complétées le 20 août 2003. — État civil d’Arles (2008). — Site Match ID, Acte n°602, Source INSEE : fichier 2015, ligne n°465557. — Notes de Renaud Poulain-Argiolas.

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