GASTON Henri

Par Julian Mischi

Né le 20 juillet 1927 à Néris-les-Bains (Allier) ; fraiseur puis journaliste ; militant communiste de l’Allier et de Paris ; secrétaire fédéral de l’UJRF (1945-1952), membre du comité fédéral du PCF (1951-1962).

Le père d’Henri Gaston travaillait à la SNCF et était sympathisant communiste. Après avoir obtenu un CAP et un brevet supérieur de fraiseur puis suivi deux années de cours complémentaires, Henri Gaston fut embauché comme fraiseur à l’usine SAGEM de Montluçon (Allier). Il adhéra aux Jeunesses communistes (JC) clandestines en 1943 et, l’année suivante, devint responsable des Forces unies de la jeunesse patriotique (FUJP) pour la SAGEM, sous le pseudonyme de Robert. Il rejoignit la CGT à la Libération, en septembre 1944, et fut membre du conseil syndical de la SAGEM. À la création de l’Union des jeunesses républicaines de France (UJRF) qui succéda aux JC à l’automne 1945, il en fut le secrétaire fédéral pour l’Allier et entra au comité national de l’organisation. Il adhéra au Parti communiste français au début de l’année 1946 et milita à la cellule fraisage de la SAGEM où il s’occupa plus particulièrement de la trésorerie, et entra au comité de section de Montluçon. Après avoir suivi une école de section en septembre 1946 puis une école fédérale en août 1948, il entra au comité fédéral en avril 1951 puis au bureau fédéral du PCF de l’Allier.

Henri Gaston quitta en 1952 son poste de responsable départemental de l’UJRF de l’Allier et la ville de Montluçon pour être rédacteur au journal L’Avant-Garde à Paris. Dans la capitale, il milita à la cellule Rebière de la section du XVIe arrondissement-Auteuil, puis à Japy dans le XIe arrondissement. Mais il fut rapidement démis de ses fonctions lors d’une réunion du secrétariat national de l’UJRF, le 17 septembre 1952. La direction de l’organisation estima qu’éloigné de sa famille, il n’avait pu s’adapter à son nouveau travail, alors qu’il était auparavant l’un des meilleurs secrétaires fédéraux que l’UJRF ait connu, et décida avec son accord son retour dans la région montluçonnaise. Il reprit son activité militante et entra lors de la conférence fédérale des 8 et 9 avril 1954 au secrétariat fédéral du PCF de l’Allier, où il fut chargé d’une part de la propagande, d’autre part du Mouvement de la paix dont il était le responsable départemental.

En 1955, Henri Gaston fut le candidat communiste aux cantonales pour le canton rural de Marcillat (Allier) où le PCF n’avait aucune organisation et aucun militant. Comme candidat extérieur au canton, il obtint 276 voix pour un total de 2 760 suffrages exprimés et 4 761 inscrits ; le candidat socialiste SFIO fut élu dès le premier tour.

En mai 1957, Henri Gaston quitta le secrétariat. Il resta cependant au bureau fédéral jusqu’en avril 1961 et au comité fédéral jusqu’en juin 1962. À cette date, il ne fut pas reconduit dans l’instance fédérale car son activité militante était jugée insuffisante. Henri Gaston retourna ensuite dans la région parisienne.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article50450, notice GASTON Henri par Julian Mischi, version mise en ligne le 2 juin 2009, dernière modification le 2 juin 2009.

Par Julian Mischi

SOURCE : Arch. de la fédération du PCF de l’Allier.

rebonds ?
Les rebonds proposent trois biographies choisies aléatoirement en fonction de similarités thématiques (dictionnaires), chronologiques (périodes), géographiques (département) et socioprofessionnelles.
fiches auteur-e-s
Version imprimable