Née le 9 août 1901 à Noailly (Loire), morte le 19 août 1980 à Marseille (Bouches-du-Rhône) ; sténodactylo ; militante communiste de Colombes (Seine, Hauts-de-Seine) puis du Cher ; conseillère municipale de Vignoux-sur-Barangeon (Cher).
Léa Forestier adhéra en 1936 à la section syndicale CGT du siège des Établissements Michelin installés à Levallois-Perret (Seine, Hauts-de-Seine), où elle travaillait depuis 1923. Elle rejoignit ensuite la section de Colombes du Comité national des femmes contre la guerre et le fascisme, le Secours rouge international, les comités d’aide aux républicains espagnols, avant d’adhérer au Parti communiste au début de l’année 1939. On lui confia rapidement des responsabilités dans une cellule de Colombes.
Après l’interdiction du Parti communiste, le 26 septembre 1939, Léa Forestier participa à sa réorganisation clandestine et s’occupa particulièrement du travail parmi les femmes. L’Organisation spéciale (OS) l’utilisa comme agent de liaison. Arrêtée par la police française le 18 novembre 1941 à son domicile clandestin rue du Bac à Paris (VIIe arr.), elle fut condamnée aux travaux forcés à perpétuité, incarcérée à la Petite Roquette puis à la Centrale de Rennes. Remise aux autorités allemandes en 1944, elle connut la déportation aux camps de concentration de Ravensbrück (Allemagne) puis de Holleischen (Tchécoslovaquie). La mort de son mari survint peu après son retour de déportation.
Remariée avec Paul Beffa, militant communiste, ancien interné politique à Fort-Barraud (Isère), elle dirigea le centre de repos du syndicat des Métaux de la région parisienne, installé à Vouzeron (Cher). Conseillère municipale communiste de Vignoux-sur-Barangeon (Cher), Léa Forestier milita à l’Union des femmes françaises et à la Fédération nationale des déportés, internés, résistants et patriotes (FNDIRP). Malade, elle se retira à La Ciotat (Bouches-du-Rhône) mais continua ses activités à la FNDIRP.
Léa Forestier mourut en 1980 à l’hôpital Saint-Jacques de Marseille.
SOURCES : Arch. PPo. 89, 27 novembre 1941. — Renseignements recueillis par Louis Bonnel auprès de son fils et d’anciens militants de Colombes.