IGONET Gaston, André

Par André Balent, Pierre Vincent

Né le 3 août 1923 à Perpignan (Pyrénées-Orientales), mort le 28 août 2006 à Aix-en-Provence (Bouches-du-Rhône) ; commis puis employé ; cheminot des Pyrénées-Orientales puis des Bouches-du-Rhône ; membre de la direction de la Fédération CGT des cheminots, en résidence à Marseille (Bouches-du-Rhône) de 1976 à 1990.

Le père de Gaston Igonet, cheminot communiste (voir Igonet Jacques), porté comme propriétaire sur l’acte de naissance de son fils, fut arrêté pendant la guerre, et lui-même, militant clandestin des JC, s’engagea dans la Résistance. Entré à la SNCF en 1946, d’abord facteur puis commis, il rejoignit la filière administrative comme employé et termina sa carrière comme chef de groupe. Adhérant à la CGT dès son entrée dans l’entreprise, il devint secrétaire du syndicat de Perpignan (Pyrénées-Orientales), puis membre de la direction de l’Union départementale CGT des Pyrénées-Orientales.

Secrétaire du syndicat des cheminots de Perpignan dans les années 1950, il fut secrétaire de l’UD-CGT de 1956 à 1960 au moins.
Du 13 mai 1956 au 7 avril 1957, il siégeait au secrétariat de la Fédération des Pyrénées-Orientales du PCF, instance présidée par Raoul Vignettes et groupait quatre dirigeants. Il fut membre du bureau fédéral depuis février 1953 jusqu’au 13 mai 1956. Il le fut à nouveau du 7 avril 1957 au 30 avril 1961. Candidat de son parti aux élections cantonales des 20 et 27 avril 1958 dans le canton de Vinça, il déclara sa candidature dès la mort de Jean Pons le 15 octobre 1957, le précédent conseiller général. Il fut présent au second tour et ne fut distancé que de 261 voix dans ce canton très peuplé par son adversaire Henri Conte*, le candidat de la SFIO (2117 voix contre 2373). Aux élections municipales des 8 et 15 mars 1959, il fut à nouveau candidat du PCF à Perpignan. Au premier tour, il figurait sur la liste d’Union ouvrière et démocratique conduite par Raoul Vignettes*, composée seulement de militants du PCF. Il obtint 7699 voix. Au deuxième tour, il fut inclus sur la la liste d’Union des gauches, conduite par le maire SFIO sortant, Félix Depardon*, issue de la fusion d’une partie de liste socialiste, de celles du PCF et de l’Union des forces démocratiques (PSA, UGS, UP, Ligue des Droits de l’Homme, radicaux méndésistes). Il obtint 11107 voix et ne fut pas élu, tout comme ses colistiers distancés par la liste conduite par Paul Alduy*.

En 1967, Gaston Igonet fut élu secrétaire de l’Union Méditerranée, en résidence à Marseille, aux côtés d’Adam Simoncini. À la disparition de cette structure en 1973 suite à la réforme de la SNCF, il devint responsable du secteur fédéral de Marseille. Il continua à siéger dans les organismes fédéraux à ce titre.
Admis à la retraite en 1976, il devint alors secrétaire du secteur des retraités de Marseille et entra au bureau national de l’Union fédérale des retraités. Il quitta la commission exécutive fédérale au congrès de 1990.

II fut par la suite conseiller municipal de Gardanne (Bouches-du-Rhône) où il résidait.

Il épousa à Perpignan Jeanne Chichet le 20 avril 1946. Il se maria à nouveau à Gardanne (Bouches-du-Rhône) le 8 avril 2003 avec Hélène Bonin, institutrice. Il eut un fils médecin.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article5053, notice IGONET Gaston, André par André Balent, Pierre Vincent, version mise en ligne le 30 juin 2008, dernière modification le 9 septembre 2021.

Par André Balent, Pierre Vincent

SOURCES : Arch. dép. Pyrénées-Orientales, 94 W 82, élections législatives des 23 et 30 novembre 1958. — Arch. Fédération CGT des cheminots. — Arch. Com. Perpignan, état civil, acte de naissance de Gaston Igonet et mentions marginales.— Arch. privées, André Balent. — L’Indépendant, 4, 9, 11, 16 mars 1959. — Le Travailleur Catalan, 15 octobre 1957, 29 mars 1959. — La Tribune des cheminots. — Roger Bernis, Roussillon politique. Du réséda à la rose. 1. Le temps de Quatrième, Toulouse, Privat, 1984, p .59, 87. —Georges Sentis, Les communistes et la résistance dans les Pyrénées-Orientales. Biographies, Lille, Marxisme /Régions, 1994, p. 94. — Georges Sentis, Les Communistes et la Résistance dans les Pyrénées-Orientales (1939-1947) t. 2. Le difficile combat vers la libération nationale, novembre 1942-août 1944, Lille, Marxisme / Régions, 1985, p. 23. — Comptes rendus des congrès fédéraux. — Notes de Jean-Pierre Bonnet. — Renseignements communiqués par Gaston Igonet.— Etat civil.

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