ECHARD Christian

Par Claude Pennetier

Né le 7 avril 1930 à Paris (VIe arr.), mort le 22 août 1996 à Paris (Xe arr.) ; dessinateur industriel, permanent puis éditeur ; dirigeant des Jeunesses communistes ; directeur des Éditions sociales.

Jean Gager, Christian Echard, Jean Portejoie au XIVe congrès du PCF.
Jean Gager, Christian Echard, Jean Portejoie au XIVe congrès du PCF.

La famille paternelle de Christian Echard était présente à Boulogne puis Boulogne-Billancourt depuis au moins 1830. Ils étaient menuisiers, charpentier métallique, tôliers formeurs. Le grand père maternel de mon père, Jean Graveron, était mineur à Lavaveix-les-Mines (Creuse).
Il était fils de Blanche Graveron, comptable, et originaire de Lavaveix-les-Mines (Creuse) et de Maurice Echard tôlier formeur aux usines Renault de 1928 à 1970 qui siégea au comité d’entreprise après la Libération.
Deux de ses oncles Émile et Charles travaillèrent aux Usines Renault.
Son troisième oncle, Gaston, pris pour Christian Echard, fut arrêté en Argentine
sous la dictature alors qu’il conduisait un chantier de réparation d’un téléférique.
Christian Echard entra au bureau études des usines Renault à seize ans et poursuivit des études du soir sur 3 ans aux Arts et Métiers (boul.de l’Hôpital) en mécanique générale. Mais la direction de Renault le licencia en 1953, à l’occasion d’une grève, avec d’autres employés, pour avoir coupé la ligne téléphonique du responsable du bureau dessin Il devint alors permanent de la Fédération de la Seine.
Sa situation était délicate car il s’était marié le 18 avril 1953 à Boulogne-Billancourt (Seine, Hauts-de-Seine) avec Odette Marie Goven et avait un enfant. Odette Marie Goven originaire de Concoret (Morbihan). Le couple eut un autre enfant.
Christian Echard avait adhéré à l’Union des jeunesses républicaines de France (UJRF) en 1947 et en avait été le secrétaire de l’UJRF chez Renault, puis un secrétaire de la fédération de la Seine. Il vit ses responsabilités renforcées en 1952, pendant les poursuites qui touchèrent les principaux responsables de la jeunesse : Louis Baillot, Guy Ducoloné, Paul Laurent mais dans des conditions de clandestinité difficiles.

En 1957, il fut élu secrétaire général de la Fédération mondiale de la jeunesse démocratique qui siégeait à Budapest (elle rejoignit Prague plus tard) et garda cette fonction jusqu’en 1961. Il organisa les festivals mondiaux de la la jeunesse de Varsovie et de Moscou.
De retour en France en 1961 il organisa des manifestations pour la Paix en Algérie, parfois spontanées et interdites.
De 1962 à 1966, Christian Echard fut secrétaire général du Mouvement des Jeunes Communistes de France qui regroupait l’UJCF, l’UJFF (jeunes filles), l’UJARF (jeunesses agricoles) et l’UEC (étudiants) et à ce titre directeur politique de Notre Jeunesse. Il organisa le lancement de Nous les garçons et les filles au milieu des années soixante. A 36 ans en 1966, il quitta le secteur de la jeunesse.

Seul secrétaire général du mouvement de la jeunesse communiste de France à n’avoir jamais fait parti du comité central, il y assista cependant entre deux congrès.

Christian Echard avait fait part de signes de divergence par rapport à l’affaire Casanova Servin. Après une ascension rapide du début des années 1950 à 1962, il fut affecté à partir de 1966 à des tâches moins exposées politiquement : responsable du livre progressiste en tant que dirigeant du CDLP. Il fonda le Livre Club Diderot.

Retraité, il s’occupa d’une association d’échanges d’éditeurs entre la France et les pays de l’Est.

Domicilié 27 rue Armand Carrel à Paris (XIXe arr.), Christian Echard décéda à l’hôpital Saint-Louis en août 1996 et fut inhumé à Concoret (Morbihan).

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article50533, notice ECHARD Christian par Claude Pennetier, version mise en ligne le 1er février 2016, dernière modification le 2 août 2018.

Par Claude Pennetier

Jean Gager, Christian Echard, Jean Portejoie au XIVe congrès du PCF.
Jean Gager, Christian Echard, Jean Portejoie au XIVe congrès du PCF.
- Lors d'une intervention lorsqu'il était secrétaire général de la FMJD
- Lors d’une intervention lorsqu’il était secrétaire général de la FMJD
En tête de cortège lors d'une manifestation contre la guerre d'Algérie sur les Grands boulevards de Paris et interdite par Papon (19 novembre1961)
En tête de cortège lors d’une manifestation contre la guerre d’Algérie sur les Grands boulevards de Paris et interdite par Papon (19 novembre1961)
de gauche à droite (Claude Gatignon, Titov (cosmonaute), Monique Mercieca (UJFF), Gagarine (cosmonaute), Christian Echard, Jean Garcia
de gauche à droite (Claude Gatignon, Titov (cosmonaute), Monique Mercieca (UJFF), Gagarine (cosmonaute), Christian Echard, Jean Garcia
Clichés communiqués par Jean-François Echard

SOURCES : L’Humanité, 23 août 1996. — Brochures de l’UJCF pour le IVe congrès. — État civil. — Notes de Jean-François Echard, son fils.

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