GERBAUD Maurice

Par Mauricette Laprie

Né le 15 novembre 1924 à Bordeaux (Gironde), mort le 18 mai 2010 à Pessac (Gironde) ; ouvrier métallurgiste ; syndicaliste CGT des métaux ; secrétaire général de l’Union syndicale de la métallurgie de la Gironde (1962-1977) ; communiste.

Fils de Jean Maurice Gerbaud, manœuvre et de Léonie Henriette Pénit, Maurice Gerbaud se maria le 3 août 1946 Bordeaux avec Lucette Granjou née le 20 septembre 1926 à Bègles (Gironde). Deux garçons naquirent de cette union Jean Claude et Serge.
Son père, inscrit maritime à Pauillac (Gironde) en 1916, pilote de bateaux dans la marine de guerre, manoeuvre au parc d’artillerie de Bordeaux révoqué en 1928 après une grève – militant CGT, travailla aux pétroles Jupiter. Il fut réintégré en 1936 au parc d’artillerie.
Maurice Gerbaud, après l’obtention du Certificat d’étude en 1937, fit un apprentissage en mécanique générale chez Duffau et Pujos, atelier de construction mécanique à La Bastide, il obtint un CAP d’ajusteur en 1942, puis de tourneur en 1943. Il adhéra à la CGT en 1939.
En 1944, il rejoignit les FFI - forces françaises de l’Intérieur, fit la campagne du Médoc occupé par les allemands jusqu’à la fin avril 1945.
A la libération, il embaucha en 1946, à l’usine Dassault à Talence, comme ajusteur d’étude, élu au comité d’entreprise en 1947, licencié en 1950, pour fait de grèves, Il rentra au mois d’août au Bec d’Ambès comme traceur de tuyaux, élu représentant syndical CGT, licencié à l’automne 1951, pour distribution de tracts étrangers (URSS) dans l’entreprise, il passa devant le tribunal militaire où il fut finalement acquitté. Il occupa alors plusieurs emplois : métallurgiste, docker, porteur de viande avant d’être embauché en 1954, à la CIMT comme ajusteur où il y resta jusqu’en 1962.
Elu au bureau du syndicat CGT de la métallurgie en 1946, au secrétariat en 1950, au conseil national de la fédération des métaux de France et d’outre-mer CGT en 1947, secrétaire syndical en 1954 à la CIMT, il devint secrétaire général du syndicat de la métallurgie de la Gironde et permanent de la fédération des métaux CGT en 1962. De 1977 à 1984 – année de sa retraite, il fut permanent à l’Union départementale de la Gironde.
Membre de la Commission exécutive de l’Union départementale à partir de 1956, élu au bureau à l’issue du 38e congrès des 17 et 18 décembre 1960, il y siègera jusqu’en 1987.
Le 8 février 1970, de retour d’Espagne où il avait rendu visite aux métallurgistes d’Orbegozo, en grève, il participa au meeting de solidarité avec les travailleurs en lutte en Espagne à la Bourse du travail, sous la présidence de Raymond Gleyal.
Membre de la Commission de l’apprentissage du Comité départemental de la formation professionnelle et de l’emploi de la Gironde de 1973 à 1976.
Adhérent du PCF de la Gironde depuis 1948, il fut pendant plus de trente ans (années S0-années 80), élu au comité fédéral. Conseiller municipal de Carbon-Blanc (Gironde), adjoint au maire de 1983 à 1989.
Chevalier de l’Ordre national du mérite en décembre 1967 en tant que secrétaire général permanent du syndicat des métaux.
Officier de l’Ordre national du mérite au titre de la formation en 1990, décoration remise par Joseph Sanguedolce dans la salle Ambroise Croizat de la Bourse du travail de Bordeaux le 6 avril 1990.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article50606, notice GERBAUD Maurice par Mauricette Laprie, version mise en ligne le 24 décembre 2021, dernière modification le 8 février 2022.

Par Mauricette Laprie

SOURCES : Arch. PPO., dossier Jean Breteau. — Arch. Bourse du travail de Bordeaux (Gironde). — Notes manuscrites 1987. — Les Nouvelles de Bordeaux, 15 février 1970.

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