FALCETTA Albert

Par Claude Pennetier

Né le 8 avril 1938 à Gouraincourt (Meuse) ; dessinateur ; militant communiste de Meurthe-et-Moselle.

Fils d’épiciers et ouvriers d’origines italiennes (des Pouilles), Albert Falcetta passa la guerre avec sa famille, dont Richard*, Thomas, Julien, et Nicole*, réfugiée en Gironde. Le "sauvageon studieux" revint à Gouraincourt à la Libération. Titulaire du CEP, il entra dans un centre d’apprentissage et obtint un CAP. Il suivit les cours de l’école des maîtres dessinateurs pour deux ans.

Il se maria avec Jaqueline Djaquelina . Le couple eut quatre enfants. Le mariage devait être religieux, mais l’un et l’autre ayant déclaré au curé qu’ils ne se mariaient à l’église que pour respecter les conventions, il refusa de les unir.

Il adhéra à l’UJRF en 1954 et au Parti communiste en 1957 et sa femme fit bientôt de même. Elle fut trésorière puis secrétaire de la section de Mont-Saint-Martin. Albert Falcetta fit son service militaire en 1958, partiellement en Algérie ; son frère Lucien mourut d’un accident du travail pendant cette période. Le 16 décembre 1956, il était à Ivry au congrès constitutif de l’union des jeunesses communistes, comme délégué de Meurthe-et-Moselle. Il entra au comité fédéral communiste de Meurthe-et-Moselle en 1965 et y resta vingt-cinq ans. Il avait fait une école centrale d’un mois. Trésorier de section communiste, il était délégué du personnel de Lorraine-Escaut. En conflit avec Antoine Porcu*, en juin 1977, il refusa de représenter sa candidature comme premier secrétaire de la section. Il participa activement aux grandes mobilisations ouvrières de 1979.

A la conférence fédérale de janvier 1982, il déclara : « …Si en 1968 nous avons condamné avec juste raison l’intervention soviétique en Tchécoslovaquie, quelques semaines après, nous approuvions la normalisation dans ce pays avec son cortège d’arbitraire, d’atteinte aux libertés de remise en cause du processus démocratique. Il y a maintenant plus de deux ans, en direct depuis Moscou, Georges Marchais comprenait l’intervention soviétique en Afghanistan, la mise en place dans ce pays, depuis l’extérieur, d’un gouvernement totalement dépourvu de représentativité populaire. Cette intervention est contraire au droit des peuples à disposer d’eux-mêmes. Il a fallu les grandes grèves de 1980 en Pologne pour révéler à de nombreux militants le divorce entre l’État, le Parti, les syndicats officiels d’une part et la classe ouvrière et la population d’autre part… ». Il entra dès lors dans un processus d’éloignement du PCF jusqu’à ce que, début 1991, sa section oublie de lui remettre sa carte du Parti.

Fin décembre 1992 il reçut une lettre qui indiquait : « …Compte tenu de tes façons de procéder le collectif de l’Union locale a décidé de te retirer le mandat de défenseur… »

Il fut premier adjoint de Mont-Saint-Martin de 1977 à 1992.

En novembre 2005, il termina un livre de souvenirs enlevés, vifs et aussi aigres.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article50616, notice FALCETTA Albert par Claude Pennetier, version mise en ligne le 10 juin 2009, dernière modification le 5 août 2021.

Par Claude Pennetier

ŒUVRE : Ni con ni salaud, Ed. de Républicain lorrain.

SOURCE : Arch. comité national du PCF. — Manuscrit de ses souvenirs.

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