FRISON Marceau, René

Par Jacques Girault, Gilles Morin

Né le 19 mai 1905 à Beaurieux (Nord), mort le 26 novembre 1997 à Marcq-en-Barœul (Nord) ; professeur de collège puis de lycée ; militant socialiste SFIO et de la Ligue des droits de l’homme du Nord ; adjoint au maire de Lille (1965-1984).

Fils d’un douanier et d’une couturière, élève de l’Ecole normale d’instituteurs de Douai (Nord), pourvu du brevet supérieur et du certificat de gymnastique, Marceau Frison, instituteur stagiaire à partir de mai 1923 à l’ENI de Douai, fut délégué à l’école primaire supérieure de Bavay (Nord) de 1924 à 1931, puis à celle de Fournes-en-Weppes (Nord) de 1931 à 1934. Il effectua son service militaire (novembre 1926-mai 1928) où, après avoir suivi la formation des EOR, il fut sous-lieutenant de réserve. Parallèlement étudiant à la Faculté des Lettres de Lille, il obtint les certificats d’histoire moderne et contemporaine et de géographie, puis par la suite ceux de littérature (1931) et de philologie (1946). Promu à Fournes comme professeur-adjoint en 1934, il rejoignit un poste à l’EPS en octobre 1938, futur collège Franklin de Lille.

Il se maria en août 1931 à Hallennes-lez-Haubourdin (Nord), avec une institutrice possédant trois certificats de licence (Littérature française, histoire et géographie), enseignante au cours complémentaire d’Haubourdin. Le couple eut une fille. Elle enseigna les lettres et l’histoire à l’EPS puis au collège moderne de filles à Lille.

Lors de la Seconde Guerre mondiale, mobilisé le 24 août 1939 lieutenant au 84e Régiment d’infanterie, blessé, il fut fait prisonnier le 20 mai 1940. Captif à l’Oflag XB, il y enseigna la littérature à l’université créée dans le camp et fit des conférences de culture générale. Il se vit décerner pour son action la Croix du combattant 1939-1945 et la Croix de guerre 1940.

Il reprit son poste au collège moderne de Lille en octobre 1945. Selon le directeur, marqué par sa captivité, avec une « inflexible rigidité de principes », il se caractérisait par sa sévérité. Il fit partie du jury de l’examen d’aptitude des sages-femmes. En 1960, muté au lycée Pasteur à Lille-Nord, il y prit sa retraite comme professeur certifié de Lettres en 1965. Il fut conseiller pédagogique régional (CPR) entre 1950 et 1965. Le couple demeurait alors à Marcq-en-Barœul.

Durant toute sa carrière, Marceau Frison s’intéressa à la vie des établissements où il enseignait et s’occupa d’activités extrascolaires. Franc-maçon, il assura durant vingt-six années la présidence de l’association départementale des Francs-camarades. En fin de carrière, il était président de la Fédération des centres aérés, vice-président de l’Université populaire de la MAIF et délégué cantonal pour le canton de Lille-Est.

Marceau Frison, qui s’engagea aussi à la SFIO dans sa jeunesse, était Ligueur depuis 1928, membre de la section de la Ligue des droits de l’Homme (LDH) de Bavay puis de Lille. Il présida de fédération du Nord de la LDH et de la section de Lille en 1950-1960. Il choisit aussi de s’engager sur le plan philosophique en rejoignant la franc-maçonnerie et il occupa d’importantes responsabilités au sein du Grand-Orient de France.

Marceau Frison, qui s’engagea aussi à la SFIO dans sa jeunesse, était Ligueur depuis 1928, membre de la section de la Ligue des droits de l’Homme (LDH) de Bavay puis de Lille. Il fut président de la fédération du Nord de la LDH et de la section de Lille en 1950-1960. Il choisit aussi de s’engager sur le plan philosophique en rejoignant la franc-maçonnerie et il occupa d’importantes responsabilités au sein du Grand-Orient de France.

Lors de la Seconde Guerre mondiale, il fut lieutenant au 84e Régiment d’infanterie. Blessé et fait prisonnier, il se retrouva à l’Oflag XB où il enseignant à l’université créée dans le camp. Il se vit décerner pour son action la Croix du combattant 1939-1945 et la Croix de guerre 1940.

Marceau Frison militait dans des organisations laïques, étant président des Francs et Franches camarades du Nord (patronages laïques) durant vingt-sept ans, vice-président de la fédération du Nord de la MAIF et délégué cantonal de l’Éducation nationale.

Responsable du Cercle Jean Jaurès en 1963, membre de la SFIO, il appartenait en mai 1970 au comité de soutien du courant animé par André Chandernagor qui publiait Démocratie socialiste.

Jeune retraité, il entra au conseil municipal de Lille en mars 1965 dans la municipalité d’ Augustin Laurent . Il fut nommé immédiatement huitième adjoint, avec la difficile et stratégique fonction d’adjoint aux Finances. Devenu premier adjoint lorsque Pierre Mauroy prit la direction de la mairie le 8 avril 1973, il conserva les finances jusqu’en 1983. Sa fonction de premier adjoint prit toute son importance de 1981 à 1983, alors que Pierre Mauroy était Premier ministre et qu’il suppléa ses absences. Devenu veuf, Marceau Frison démissionna de sa fonction d’adjoint aux finances en 1983, mais se vit confier par Pierre Mauroy une délégation générale du maire qu’il devait conserver un an, jusqu’au départ de ce dernier de Matignon. En décembre 1984, il démissionna de sa fonction de premier d’adjoint, demeurant conseiller municipal, pour céder son fauteuil à Alain Cacheux ; il fut alors désigné premier adjoint honoraire et représentant personnel du maire. Il ne se représenta pas en 1989, après vingt-quatre années de mandat local. Il fut par ailleurs, de 1968 à 1977, conseiller de la communauté urbaine, administrateur de l’établissement public de la ville Nouvelle-Est, administrateur de l’Institut Pasteur et du bureau d’aide sociale. Il accepta enfin, à la demande de Pierre Mauroy, de créer l’Association pour la Fondation de Lille (du bicentenaire), dont il fut vice-président.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article50699, notice FRISON Marceau, René par Jacques Girault, Gilles Morin, version mise en ligne le 11 juin 2009, dernière modification le 29 juillet 2021.

Par Jacques Girault, Gilles Morin

SOURCES : Arch. Nat., F/17/28480. — Cahiers de la Ligue des droits de l’Homme. — Ligue Information, 26 mai 1957. — Démocratie socialiste, n° 6, mai 1970. — Dossier documentaire rassemblé par Martine Pottrain.

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