CHARLOT Philippe

Par Claude Pennetier

Né le 25 avril 1869 à Sainte-Marthe (Lot-et-Garonne), mort le 12 octobre 1944 aux Pavillons-sous-Bois (Seine, Seine-Saint-Denis) ; ouvrier puis entrepreneur de charpenterie ; militant et élu socialiste de la Seine ; maire des Pavillons-sous-Bois (1908-1935).

Philippe Charlot
Philippe Charlot
Hubert-Rouger, Les Fédérations socialistes, t. III, op. cit., p. 237.

Originaire du Lot-et-Garonne, Philippe Charlot vint travailler à Paris comme ouvrier charpentier. De 1898 à 1902, il fut secrétaire de la Chambre syndicale des ouvriers charpentiers de la Seine qu’il représenta au Xe congrès national corporatif — 4e de la CGT — tenu à Rennes (Ille-et-Vilaine) du 26 septembre au 1er octobre 1898. Il fut élu conseiller prud’homme le 3 décembre 1899 et exerça les fonctions de trésorier de la Fédération nationale du Bâtiment en 1899-1900. Il était entrepreneur en 1926.

Élu conseiller municipal de Pavillons-sous-Bois (Seine) en 1908, il fut aussitôt adjoint au maire. En 1916, il prit l’écharpe de maire qu’il conserva jusqu’en 1925.

Tête de liste socialiste de Pavillons-sous-Bois le 30 novembre 1919, Philippe Charlot conserva aux socialistes la majorité du conseil municipal qu’ils détenaient depuis mai 1912. Il était 20e sur 27. Élu maire, il adhéra au Parti communiste après le congrès de Tours (décembre 1920) mais le quitta rapidement et, participa en octobre 1922, à la création de l’Union fédérative des travailleurs socialistes et révolutionnaires de France (voir Raoul Verfeuil, Émile Dumas, Charles Auray, Eugène Boistard, Michel Verrier). Il milita à l’Union socialiste communiste avant de rejoindre le Parti SFIO. Selon un rapport préfectoral de mars 1925 : « Les communistes qui ont gagné du terrain dans la commune, au cours de ces dernières années, se disposent à faire, lors des prochaines élections municipales, un gros effort pour s’emparer de la mairie. La lutte sera donc très vive. Il semble néanmoins que la liste du maire, qui sera sans doute amenée à composer avec les radicaux, doive l’emporter. » Philippe Charlot retrouva son siège au conseil le 12 mai 1929 comme « socialiste indépendant ». Il était le dernier élu de la liste socialiste (27e sur 27) et fut à nouveau maire. Eugène Fischer* lui succéda. .

Il s’était marié le 15 janvier 1903 à Paris Xe arr. avec Noémie, Clémentine Hartmann, originaire de la Loire, domestique à la date du mariage.

Il mourut dans sa ville à la fin de la guerre.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article50728, notice CHARLOT Philippe par Claude Pennetier, version mise en ligne le 17 juin 2009, dernière modification le 20 juin 2010.

Par Claude Pennetier

Philippe Charlot
Philippe Charlot
Hubert-Rouger, Les Fédérations socialistes, t. III, op. cit., p. 237.

SOURCES : Arch. Dép. Seine, DM3, versement 10451/76/1. — L’Égalité, 4 juillet 1923. — Hubert-Rouger, Les Fédérations socialistes III, op. cit., p. 239. — Compte rendu du congrès de Rennes. — État civil de Sainte-Marthe et des Pavillons.

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