MAZELIER Violette [née CALVO]

Par Paul Boulland, Michel Dreyfus

Née le 14 mai 1924 à Barcelone (Espagne), morte le 14 mars 2004 ; sténo-dactylo EDF-GDF ; syndicaliste CGT et militante communiste de Valence (Drôme) ; membre du secrétariat (trésorière) de la fédération CGT de l’Éclairage (1950-1956), secrétaire du syndicat EDF de Valence, membre du secrétariat de l’UD-CGT de la Drôme, administratrice de la CCAS (1960-1964) et de la CMCAS de Valence ; membre du comité fédéral PCF de la Drôme ; résistante.

Son père, manœuvre, et sa mère, femme de ménage, émigrèrent en France alors que leur fille n’avait que quatre mois. Titulaire d’un brevet élémentaire et d’un BEPS (section commerciale), Violette Mazelier commença à travailler à partir de mai 1941 et jusqu’en septembre 1943 chez un dentiste puis dans plusieurs petites entreprises jusqu’à la fin de cette même année. Militante des Jeunesses communistes depuis 1936, elle participa à la Résistance aux côtés de son mari Maurice Mazelier, instituteur, et de son beau-frère Lucien Mazelier, cheminot. Son mari se chargea notamment du tirage de tracts et elle assura avec lui des liaisons avec les militants ardéchois.

Bien qu’ayant obtenu la nationalité française à la suite de son mariage, Violette Mazelier eut des difficultés à trouver du travail. Elle put entrer comme employée à la Caisse d’allocations familiales et enfin à l’Union départementale CGT le 1er septembre 1944. Elle connut de graves problèmes de santé en raison de la vie difficile qu’elle avait menée sous l’Occupation et dut s’arrêter plusieurs mois. Elle fut ensuite embauchée comme sténo-dactylo principale du centre EDF-GDF de Valence (Drôme) le 1er septembre 1947. Elle y travailla jusqu’à sa retraite prise le 1er juin 1979. Elle commença aussitôt à militer aux côtés de Gaston Chizat et de Robert Langevin (voir ces noms) et fut bientôt secrétaire du syndicat CGT du centre de Valence et l’était toujours en 1956. Parallèlement, elle fut membre du bureau puis du secrétariat de l’UD-CGT de la Drôme. Avec Mme Rocchini et Jeanine Thomoux (voir ces noms) elle fut une des premières femmes à accéder au bureau fédéral. Elle fut élue au secrétariat de la Fédération CGT de l’Éclairage lors de son XVIIIe congrès (Paris, 1950) et se vit confier la responsabilité de trésorière adjointe, renouvelée lors du congrès suivant. Elle fut à nouveau élue au bureau en 1956, 1959, 1963 et au comité fédéral jusqu’en mars 1972 où elle anima la commission féminine.

D’août 1960 à avril 1964, Violette Mazelier fut désignée par la Fédération CGT de l’Énergie comme administratrice de la Caisse centrale d’activités sociales (CCAS) et d’avril 1970 à octobre 1989, elle fut également administratrice de la Caisse mutuelle complémentaire d’action sociale (CMCAS) de Valence. Elle avait également été élu secrétaire chargée du travail parmi les femmes à l’Union départementale CGT de la Drôme.

Elle adhéra au Parti communiste en 1945. De 1950 à 1964, elle participa à la direction de la Fédération de la Drôme du Parti communiste français, au bureau fédéral jusqu’en 1962, puis au comité fédéral. Elle avait suivit les cours de l’école centrale d’un mois du PCF.

Après guerre, son mari fut militant du SNI et du PCF, secrétaire de la section communiste de Valence et membre du comité fédéral. Le couple eut une fille. Violette Mazelier était titulaire de la carte de Combattant volontaire de la Résistance et de la carte du Combattant.

Après son décès, le congrès de la fédération CGT Mines-Énergie réuni à Lille (Nord) en novembre 2006 lui rendit hommage.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article50742, notice MAZELIER Violette [née CALVO] par Paul Boulland, Michel Dreyfus, version mise en ligne le 23 juin 2009, dernière modification le 15 octobre 2013.

Par Paul Boulland, Michel Dreyfus

SOURCES : Notice fournie par l’intéressée (février 1996). – Arch. FNE-CGT, déclaration des organismes dirigeants, XXe congrès. – Arch. du comité national du PCF. – R. Gaudy, Les porteurs d’énergie, tomes 1 et 2, Paris, Le Temps des Cerises, 2006-2008. – Ch. Monier, Les chemins de la Résistance à Bollène et dans le canton, Dolfin édition, 2002. – Alberte Cayron, André Cayron, Peuple de la nuit : une famille ardéchoise dans la Résistance, Fontaine de Siloé, 1998.

rebonds ?
Les rebonds proposent trois biographies choisies aléatoirement en fonction de similarités thématiques (dictionnaires), chronologiques (périodes), géographiques (département) et socioprofessionnelles.
fiches auteur-e-s
Version imprimable