Par Claude Pennetier
Née le 25 février 1907 à Toulouse (Haute-Garonne) ; employée ; militante communiste de Haute-Garonne puis de la Seine.
Fille d’un receveur d’un établissement de crédit commercial, le Crédit Moderne et d’une tailleuse, Marcelle Boyer exerça plusieurs métiers : ouvrière dans la confection légère, dans l’aéronautique, puis aide-comptable, employée de magasin. Elle épousa en octobre 1927 Georges Fournial, qui fut un actif dirigeant communiste. Le couple divorça en novembre 1936 et se remaria le 17 décembre 1938 à Paris XIXe arr.
Elle adhéra au Parti communiste en octobre 1938 sous le coup des accords de Munich.
Elle participa à la reconstitution clandestine du PC à Toulouse.
Arrêtée le 10 janvier 1941 à Toulouse, elle fut condamnée le 8 avril 1941 à dix mois de prison par un tribunal militaire de Toulouse pour activité communiste clandestine, libérée après avoir purgé sa peine, elle poursuivit son activité et devint responsable pour la Haute-Garonne du recrutement des femmes agents de liaison des Francs-tireurs et Partisans.
Membre du Comité de Libération, elle fut maire adjointe de Toulouse à la Libération et jusqu’en 1948. Elle fut ensuite militante du PCF à Paris dans le XIIIe arr., puis dans le XIXe arr.
Dans la déclaration des candidats communistes aux élections municipales provisoires d’avril-mai 1945, elle était présentée ainsi :
« Dans l’illégalité elle organise la solidarité à Toulouse. Elle connaîtra la prison militaire et la prison Saint-Michel, avec ses sinistres cachots. A sa sortie, militante ardente, elle organise les femmes et devient une grande animatrice. A la Libération, son activité clandestine la désigne pour siéger au Conseil municipal provisoire où elle représente dignement les femmes. Elle organise également de multiples Comités de ménagères qu’elle oriente dans leurs actions pour leurs droits et leurs revendications. Elle est membre de la Commission exécutive de l’Union départementale des syndicats de la Haute-Garonne ».
Par Claude Pennetier
SOURCES : Archives de la justice militaire au Blanc, registre du tribunal militaire de Toulouse.— Notice de Georges Fournial. — État civil, pas de mention de décès en juillet 2009. — La Voix du Midi, samedi 28 avril 1945