Par René Gallissot
Peintre ; un temps membre du Parti communiste algérien.
Artiste peintre, Maurice Girard appartint au milieu des jeunes artistes et intellectuels qui, à Alger, suivaient le mouvement culturel et politique du Front populaire. Il était le beau-frère de Pierre André Emery*, architecte. Il adhéra, comme Albert Camus au Parti communiste, en 1935 vraisemblablement, et devient membre de la cellule dite « des intellectuels » du Plateau-Saulière. Il défendit Camus quand celui-ci fut mis en accusation, à l’automne 1937, pour divergence sur le ralliement communiste à la défense militaire de la France, et critiquait les outrances dans les attaques contre Messali. La même décision d’exclusion visa Albert Camus et Maurice Girard qui rendit aussitôt sa carte au représentant du PCF en Algérie qui était alors Robert Deloche.
Par René Gallissot
SOURCE : H.R. Lottman, Albert Camus, Le Seuil, Paris, 1978.