BEELEN René. Pseudonyme : BERTSKY René

Né d’un père liégeois émigré en France pour chercher du travail et d’une mère française, René Beelen fit des études primaires et deux années complémentaires à Saint-Denis où il fut Pionnier. Il revint en Belgique en 1926. Manœuvre puis ouvrier métallurgiste (tourneur en robinetterie), il fut souvent au chômage.

Son père avait adhéré au Parti communiste belge (PCB). Lui-même lisait l’Humanité mais n’entra en contact avec les Jeunesses communistes et le PCB qu’en 1930. Immédiatement très actif, il fut remarqué et envoyé à l’ELI, secteur de l’Internationale communiste des jeunes (ICJ), en septembre 1931. Il y étudia 18 mois sous le nom de René Bertsky. Rentré en 1932, membre du comité central des Jeunesses, il fit sept mois de prison en 1934 et un mois en 1935 pour des actions menées pendant des grèves. Sur la liste noire des employeurs, il était « voyageur de commerce », en fait colporteur de lait à triporteur à partir de 1938. En 1939 il était secrétaire national de la Jeunesse communiste. Permanent dans cette fonction en février 1940, il occupa diverses responsabilités importantes dans la clandestinité.

Arrêté en 1943, déporté, rapatrié, faisant des va-et-vient entre le statut de permanent et les retours à l’usine, René Beelen fut l’une des principales figures de la puissante fédération liégeoise du PCB après-guerre. Il mena l’offensive pour le tournant antisectaire de 1954. Devenu secrétaire du Parti, il en fut le stratège dans la phase de reconquête d’une audience ouvrière durant les années 1960, et en particulier au sein du mouvement wallon. Il fut vice-président du PC en 1963.