AMOUROUX Adrien, François, Pierre

Par Rémi Skoutelsky

Né le 11 mars 1912 à Paris (XIVe arr.), mort le 21 juin 1990 à Nantes (Loire-Atlantique) ; volontaire en Espagne républicaine rapatrié à Ivry-sur-Seine (Seine, Val-de-Marne).

Adrien Amouroux, orphelin, vécut pendant neuf ans à l’orphelinat d’Élancourt (Seine-et-Oise, Yvelines) puis fut adopté par une famille de Tours (Indre-et-Loire). Ses parents adoptifs tenaient un hôtel-restaurant avant de perdre leur commerce en 1935. Adrien Amouroux fut commis épicier dans la même ville. Syndiqué, membre du Parti communiste depuis 1932 (ou 1933 selon les sources), il était un des animateurs des Jeunesses communistes de la cité.

Ayant effectué son service militaire dans les Zouaves d’avril 1933 à avril 1935, célibataire, Adrien Amouroux se porta volontaire dans les Brigades internationales en Espagne républicaine : il y fut intégré le 28 novembre 1936. Un autre document figurant dans son dossier personnel indique un recrutement le 26 juillet 1936 mais un autre document évoque son arrivée en Espagne en mars 1937.

Sergent, chef de liaison à la 3e compagnie du 13e bataillon de la 14e brigade, il fut rapatrié le 30 novembre 1938.

Le médecin tchèque, Théodore Balk, membre des services sanitaires de la 14e, évoqua la figure d’Adrien Amouroux à plusieurs reprises dans son livre La Quatorzième.

À son retour, il fut affecté à la cellule Tours-Halles et nommé au comité régional. Il se déclarait alors mécanicien. Il s’installa à Ivry-sur-Seine pour y suivre un lourd traitement dentaire consécutif à une blessure reçue au visage en Espagne, à Caspe.

Mobilisé le 3 septembre 1939, il fut interné administrativement du 12 juin au 30 décembre 1940. Il participa sans doute aux opérations militaires de la libération car il est dit « démobilisé le 1er octobre 1945 ».

Il fut homme de service à la mairie d’Ivry du 27 février au 26 octobre 1946. En mai 1947, il fut exclu avec un autre ancien membre des brigades (Félix Come) de la cellule communiste où il militait pour avoir mené "un travail fractionnel".

Il travailla ensuite comme ouvrier installateur mécanique, monteur en chauffage et aide d’atelier. Il habitait toujours Ivry au 143, rue de Paris (en 1954) puis 45, rue Molière (en 1973).

Il resta en contact avec des membres de l’Association des volontaires en Espagne républicaine (AVER) jusqu’en 1972.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article50923, notice AMOUROUX Adrien, François, Pierre par Rémi Skoutelsky, version mise en ligne le 3 août 2009, dernière modification le 22 novembre 2022.

Par Rémi Skoutelsky

SOURCES : Arch. RGASPI, 545/6 ; 495 270 5969, autobiographie du 10 décembre 1938 (classé AS). — Arch. AVER. — Arch. com. Ivry-sur-Seine. — Arch. fédération communiste du Val-de-Marne. — Théodor Balk, La Quatorzième, d’après des rapports, des conversations, des carnets de notes, Éditions du Commissariat des Brigades internationales. Madrid, 1937. — Notes de Michèle Rault, René Lemarquis et Claude Pennetier. — Arch. RGASPI, Moscou, 545.6.1038 liste des Brigadistes français en Espagne républicaine, fiches individuelles 31 décembre 1937.

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