DESOBLIN Augustin [version DBK]

Par Claude Pennetier

Né le 26 juillet 1873 à Beaudignies (Nord), mort le 9 juin 1956 à Aulnoye (Nord) ; employé de chemin de fer ; aurait été un des délégués du PCF auprès de l’IC.

Fils d’un jardinier, mécanicien au dépôt de chemin de fer d’Aulnoye (Nord), Augustin Desoblin fut l’animateur de la grève du dépôt d’Aulnoye lors du grand mouvement des cheminots de 1910, ce qui entraîna son licenciement ; il fut alors représentant de commerce jusqu’à la guerre. Membre du Parti socialiste SFIO depuis 1910, il participa à la création du journal Le Réveil ouvrier à la veille du premier conflit mondial.

Mobilisé en août 1914 comme ouvrier métallurgiste dans une usine d’armement de Puteaux (Seine), Desoblin fut réintégré par la Compagnie du Nord le 1er juillet 1916 et affecté au dépôt de Rouen (Seine-Inférieure). Il fut nommé par la suite au poste de secrétaire général de l’Union des syndicats CGT du Réseau Nord et s’affirma à ce titre comme l’un des principaux organisateurs de la grève des cheminots de 1920 au dépôt d’Aulnoye où il avait repris la tête de la section syndicale dès mars 1919.
Rallié au Parti communiste lors de la scission de décembre 1920, A. Desoblin fut élu député du Nord lors des législatives générales de mai 1924 et réélu en avril 1928. Pendant la première législature qu’il accomplit au Parlement (1924-1928), il semblerait que Desoblin ait été l’un des délégués du PCF auprès de l’Internationale communiste.

Mais, en 1931, de sévères tiraillements commencèrent à opposer Augustin Desoblin à la direction du PC, alors que cette dernière tentait de reprendre en main la région Nord secouée par une série d’exclusions de ses dirigeants des premières heures. Dès la fin de l’année 1925, le dirigeant des cheminots unitaires du Nord avait été l’un des signataires de la Lettre au Comité exécutif de l’Internationale communiste, dite « Lettre des 250 », qui critiquait le régime autoritaire du Parti et les conceptions politiques de sa direction. Cependant, les heurts de 1931 prirent une tournure beaucoup plus personnelle. De sérieux accrochages se produisirent bientôt au sein du groupe parlementaire entre Desoblin et plusieurs dirigeants nationaux dont Doriot* et Cachin*. La rupture définitive survint à la fin de l’année 1931 et son exclusion intervint l2 mars 1932.

Il s’attacha alors à développer le Parti d’unité prolétarienne aux côtés d’Oscar Sarot. Il participa au 1er congrès régional du PUP en 1933 et, l’année suivante, il entra au bureau régional comme délégué à la propagande fonction qu’il conserva jusqu’à la fusion de ce parti avec la SFIO en 1936.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article50932, notice DESOBLIN Augustin [version DBK] par Claude Pennetier, version mise en ligne le 26 juillet 2009, dernière modification le 3 octobre 2010.

Par Claude Pennetier

SOURCE : Notice par Y. Le Maner in DBMOF.

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