FEINTUCH Pierre, (Pinhas), dit Pinié. Pseudonymes : FARKAS, ROLLIN [version DBK]

Par Claude Pennetier

Né le 21 novembre 1909 à Solotwina (Pologne) ; frère de Michel Feintuch dit Jean Jérôme* ; militant communiste en Pologne, en France, en Espagne ; résistant, mort en déportation.

Expulsé de Belgique en 1930, Pierre Feintuch entra en France et travailla comme débardeur sur les quais des canaux parisiens tout en militant à la Ligue culturelle juive de Paris. « Mais bientôt, il disparut, sans doute pour une autre activité qu’ils [ses camarades] ignoraient » écrit David Diamant en précisant qu’il militait pour le Bureau européen de l’Internationale communiste, au « bureau international des Partis communistes des pays aux régimes fascistes » vers 1934-1936.

Son frère, Jean Jérôme, devenu un des responsables de l’aide matérielle et militaire à l’Espagne républicaine, fit appel à lui. Dans ces fonctions Pierre Feintuch (dit alors Farkas) entra en conflit avec André Marty puis demanda à combattre dans les premières lignes. Responsable d’un détachement de mitrailleurs, grièvement blessé, il fut chargé d’un « travail périlleux de sabotage derrière les lignes franquistes » (selon D. Diamant). À ce propos, Jean Jérôme énumère l’étendue de ses connaissances en matière d’action illégale : « Confection de faux passeports, de coffres à double fond, organisation de passages aux frontières — rien ne lui était inconnu (p. 253). » Un de ses retours en France coïncida avec la décapitation du Parti communiste polonais par l’Internationale communiste. Un représentant du Komintern lui retira la carte du Parti communiste polonais en lui enjoignant de ne plus se considérer comme membre du Parti. Il fut finalement réintégré.

Résistant au côté de son frère, il mourut en déportation.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article50956, notice FEINTUCH Pierre, (Pinhas), dit Pinié. Pseudonymes : FARKAS, ROLLIN [version DBK] par Claude Pennetier, version mise en ligne le 27 juillet 2009, dernière modification le 26 décembre 2017.

Par Claude Pennetier

SOURCES : Jean Jérôme, La Part des hommes. Souvenirs d’un témoin, Acropole, 1983, 289 p.— Jean Jérôme, Les Clandestins 1940-1944, Acropole, 1986, 290 p. — David Diamant, Combattants juifs dans l’Armée républicaine espagnole, 1936-1939, Éd. Renouveau, 1979. — Notice par J. Maitron et Cl. Pennetier, DBMOF.

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