JACQUET Alphonse, René

Par Jean-Luc Pinol

Né le 16 janvier 1889 à Saint-Georges-sur-Moulon (Cher), mort le 26 mai 1972 à Clichy-la-Garenne (Hauts-de-Seine) ; militant communiste ; secrétaire du syndicat unitaire (CGTU) des cheminots de Paris-État.

Fils d’un cultivateur berrichon, Alphonse Jacquet habitait 35 rue Davy à Paris (XVIIe arr.). Engagé dans l’armée en 1907, il fut réformé en 1908. Rappelé pendant le premier conflit mondial en vertu de la loi Dalbiez, il fut réformé en septembre 1918 pour intoxication par les gaz. Ancien ouvrier coiffeur, il entra, en 1920, aux chemins de fer de l’État en qualité de garde-magasin à la gare des Batignolles puis il devint commis. Syndicaliste révolutionnaire, il était, en 1921, secrétaire de la section technique du Matériel du syndicat de Paris-État, rive droite. Il démissionna de cette fonction en octobre 1921 pour raison de santé et fut remplacé par Quéret. Il ne cessa pourtant pas de militer. En juin 1922, il fut élu secrétaire général de l’Union des syndicats unitaires de cheminots du réseau État et occupa cette fonction jusqu’en mai 1923. Cette année-là, il devint secrétaire du syndicat unitaire de Paris État, rive droite. Il participa au congrès fédéral des cheminots et il dénonça les positions de Louis Bert et Pierre Besnard. Jacquet défendit dans son syndicat la majorité confédérale. Au congrès de la CGTU à Bourges, en novembre 1923, il vota la motion Monmousseau.

En 1926, Jacquet était toujours secrétaire du syndicat unitaire des cheminots de Paris État, rive droite. Ce syndicat comptait alors 2 000 adhérents environ et son bureau comprenait, outre Jacquet, Simon et Ernest Prest, respectivement secrétaire adjoint et trésorier. Dans l’Humanité du 30 juin 1926, Jacquet défendit le projet de réorganisation fédérale de Lucien Midol, affirmant : La centralisation accrue serait un gage de force. En 1927, Jacquet connut ce qu’il appela lui-même sa « conversion au communisme ». En juillet 1927, il fut élu secrétaire de la Fédération nationale des travailleurs des chemins de fer (CGTU) en remplacement de Varagne.

À partir de cette date, il fut mis en disponibilité pour exercer ses fonctions syndicales. En 1932, il était toujours secrétaire de la Fédération unitaire des cheminots mais il n’avait pas que des activités syndicales. Membre du 7e rayon de la Région parisienne du Parti communiste, il militait très activement, prenant très souvent la parole dans des réunions publiques. En septembre 1929, il fut nommé administrateur de la Banque ouvrière et paysanne. Il siégea au conseil d’administration de l’Humanité en 1929-1930 et 1937.
Jacquet était membre de la commission exécutive de l’Union des syndicats CGT de la région parisienne en 1938 et 1939.

Il s’était marié le 13 octobre 1913 à Paris (XVIIe arr.) avec Émilie Morillon née en 1888 à Épenède (Charente).

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article5100, notice JACQUET Alphonse, René par Jean-Luc Pinol, version mise en ligne le 30 juin 2008, dernière modification le 27 mars 2023.

Par Jean-Luc Pinol

SOURCES : Arch. Nat. F7/13663, F7/13669, F7/13671, F7/13676, F7/13677, F7/13681 et F7/13682. — Arch. PPo. 308 ; Ba/1715. — La Révolution prolétarienne, n° 2, février 1925, p. 18 ; n° 14, février 1926, p. 24. — Les Cahiers du Bolchevisme, 1er juin 1934. — Le Travailleur parisien, avril-juin 1938, juin-juillet 1939. — État civil de Saint-Georges-sur-Moulon.

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