Née le 13 octobre 1828 à la Celle-Dunoise (Creuse) ; communarde.
Mariée, mère de deux enfants ; concierge, demeurant à Paris. Depuis février 1871, elle habitait, 62, rue de La Motte-Picquet (XVe arr.) et allait souvent voir son mari à l’École militaire. On la présenta comme très exaltée, ayant une grande sympathie pour la Commune. Des témoins l’accusèrent d’avoir pris part à des perquisitions et à l’arrestation d’un sieur Beauvais ; on lui reprochait également son ivrognerie. Elle nia. D’autres témoins la dirent « ouvrière honnête et laborieuse ». Condamnée, le 2 mai 1872, par le 4e conseil de guerre, à la déportation dans une enceinte fortifiée, elle vit sa peine commuée, le 14 septembre 1872, en cinq ans de détention ; à Rouen on nota : « Aucun sujet de plainte pendant sa détention » (20 janvier 1877).
SOURCES : Arch. Nat., BB 24/755. — Arch. Min. Guerre, 4e conseil, n° 461.