Né le 20 juin 1834 à Paris ; y demeurant, 14, passage Parmentier (Xe arr.) ; célibataire ; ouvrier opticien ; communard.
Il s’était engagé pendant la campagne d’Italie au régiment étranger et avait ensuite obtenu (décret du 10 novembre 1860) l’autorisation de s’établir en France ; il assurera avoir obtenu sa naturalisation. Avant 1870, il avait subi deux condamnations à quinze jours et dix jours de prison, en 1857 et 1866, pour rébellion et outrages à agents de la force publique.
Pendant le 1er Siège, il appartint à la 1re compagnie de marche du 205e bataillon ; il reprit son travail après l’armistice, puis, après le 18 mars 1871, rejoignit son bataillon et fut élu sous-lieutenant, le 2 avril. Il semble établi qu’il s’était soustrait à tout service effectif jusqu’au 13 mai, et se cacha ensuite jusqu’au bout. Le 13e conseil de guerre le condamna, le 18 septembre 1872, à un an de prison et cinq ans de surveillance de la police ; remise lui fut faite du reste de sa peine, le 28 mai 1873, les cinq ans de surveillance étant remplacés par cinq ans de privation de ses droits.
SOURCE : Arch. Nat., BB 24/788.