Né le 8 octobre 1827 à Paris, y demeurant ; marié, père de quatre enfants ; communard.
Ancien militaire décoré de la médaille de Crimée, Charles Almandet travaillait comme vannier et était regardé comme « bon travailleur, caractère tranquille ». Durant le 1er Siège il fut sergent à la 4e compagnie du 133e bataillon de la Garde nationale et, après le 18 mars 1871, y resta ; il fut nommé lieutenant le 23 mars, capitaine le 1er avril. Il prit part à la sortie de Châtillon ; le 25 mai, il fut envoyé à Gentilly, Bicêtre, Villejuif ; à partir du 25 mai, il se cacha et fut arrêté chez lui le 12 juillet. Le 14e conseil de guerre le condamna, le 9 novembre 1871, à la déportation simple et à la dégradation civique, peine commuée en sept ans de détention le 25 mai 1877. Il alla d’abord en Nouvelle-Calédonie d’où il rentra par le Souffleur et débarqua le 15 janvier 1878 à Belle-Île-en-Mer (Morbihan). Il avait perdu en Nouvelle-Calédonie sa femme et un enfant ; les trois autres avaient de onze à quinze ans en 1878 lorsqu’il fut gracié, le 2 mars (ou le 25 mai ?).
SOURCES : Arch. Nat., BB 24/754. — Arch. Dép. Morbihan, série Y, écrou 2845.