ANNAT Émile, Antoine

Né à Paris le 13 janvier 1839, mort à Canala (Nouvelle-Calédonie) le 20 janvier 1891 ; marié, père de deux enfants ; il demeurait à Paris, 168, avenue de Choisy (XIIIe arr.) ; commis en librairie ; communard.

Il avoua une condamnation à trois mois de prison pour attentat à la pudeur, condamnation qui ne figurait pas aux sommiers judiciaires. Pendant le 1er Siège de Paris, il fut adjudant-payeur au 42e bataillon de la Garde nationale, puis devint sous la Commune capitaine à l’état-major de la XIIIe légion et secrétaire des délégués du cercle de cette légion. Il était en quelque sorte officier d’ordonnance et secrétaire du colonel Sérizier, plus spécialement chargé, à la mairie du XIIIe arr., de la délivrance des laissez-passer.
Arrêté chez son père, le 7 juillet 1871, il se vit impliqué dans l’affaire des Dominicains d’Arcueil ; mais il nia, disant avoir pris peur et s’être caché à dater du 25 mai ; on ne put prouver qu’il assistait à l’exécution des religieux. Le 6e conseil de guerre le condamna, le 17 février 1872, à la déportation simple. Il fut débarqué à Nouméa le 9 février 1873. Malgré une condamnation à trente ans de travaux forcés pour attentat à la pudeur et tentative de viol (Nouvelle-Calédonie, 6 décembre 1876), il fut amnistié le 27 novembre 1879, mais mourut en Nouvelle-Calédonie.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article51285, notice ANNAT Émile, Antoine , version mise en ligne le 26 juillet 2009, dernière modification le 14 septembre 2018.

SOURCES : Arch. Nat., BB 24/748 et BB 27. — Gazette des Tribunaux, affaire des Dominicains d’Arcueil (février 1872). — Notes de Louis Bretonnière.

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