ANNÈS Pierre

Né le 7 octobre 1829 à Caniac-du-Causse (Lot) ; demeurant à Paris, rue Christiani (XVIIIe arr.) ; marié, père de quatre enfants ; garçon de chantier ; communard.

Ancien sous-officier de l’armée, décoré de la médaille militaire et de la médaille de la campagne d’Italie, il devint capitaine au 188e bataillon de la Garde nationale durant le 1er Siège de Paris. Le 19 mars 1871, malgré les conseils de son commandant, il alla occuper la gare du Nord ; quelques jours après, il fut élu chef de bataillon. Blessé le 14 ou le 15 avril — par un éclat de pierre provenant, dit-il, d’un coup de canon —, il ne fut pas réélu les 10 ou 11 mai, et redevint simple garde dans une compagnie sédentaire. Il aurait servi « la cause de l’ordre » : un certificat attesta que lors de l’entrée des troupes il faisait partie de la légion bretonne. Au moment de son arrestation il était marchand de vins à Montmartre. Le 6e conseil de guerre le condamna, le 29 mars 1873, à la déportation dans une enceinte fortifiée et à la perte de la médaille militaire : peine commuée, le 26 juillet 1873, en cinq ans de détention. Il fut incarcéré à Belle-Île-en-Mer (Morbihan) le 21 octobre 1873, sa peine fut réduite à 1 an le 20 janvier 1875 et il bénéficia le 27 juin 1876 d’une remise pour le reste, avec dispense de la surveillance.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article51287, notice ANNÈS Pierre , version mise en ligne le 26 juillet 2009, dernière modification le 14 septembre 2018.

SOURCES : Arch. Nat., BB 24/791. — Arch. Dép. Morbihan, série Y, écrou 2587.

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