Né le 24 juin 1836 à Faverges (Haute-Savoie) ; tisseur à Lyon depuis 1855 environ, il demeurait, 8, rue Girardot (Croix-Rousse).
Artisan indépendant, il possédait trois métiers, mais fit de mauvaises affaires.
À son arrivée à Lyon, fortement influencé par l’idéologie religieuse, Areytan était membre de la Confrérie du Saint-Sacrement. Peu à peu, il affirma des tendances révolutionnaires, il participa à des réunions publiques, et, les 8 et 24 avril 1871, prenant la parole à deux réunions tenues à Lyon, salle Valentino, il appela à l’action pour le soutien de la Commune de Paris, condamnant en termes très vifs l’attitude de Versailles. C’est pour ces propos qu’il fut arrêté lors de la répression de la tentative communaliste de Lyon du 30 avril 1871.
Apprécié de tous pour sa droiture et la régularité de son existence, Areytan bénéficia du soutien de ses voisins et d’une pétition de toute la 6e compagnie du 12e bataillon de la Garde nationale (officiers compris). Il se défendit en outre avec fermeté et habileté. C’est ainsi qu’il parvint à être acquitté par le conseil de guerre. Selon la Gazette des Tribunaux de décembre 1871 — le nom est orthographié Arethens — il fut condamné à cinq ans de prison, sans doute par contumace, car il vécut en exil à Genève.
SOURCES : Arch. Nat., BB 24/813. — Arch. Dép. Rhône, série R, conseil de guerre de 1871, liasse A à D. — L. Descaves, Philémon vieux de la vieille, Paris, 10e édition, 1913, p. 301.