ARGENTON Jules

Né à Mont-Saint-Léger (Haute-Saône) le 20 novembre 1828 ; demeurant à Paris ; communard, déporté en Nouvelle-Calédonie.

Marié, père de deux enfants (il avait séduit la sœur de sa femme et en avait eu deux enfants, puis il vécut à Paris avec une dame Cauvain, mère de plusieurs enfants). Jadis avoué à Gray (Haute-Saône), de 1853 à 1859, Jules Argenton avait dû se démettre pour incapacité, négligence, mauvaise conduite ; il était clerc d’huissier et avait subi en outre deux condamnations : l’une, le 13 juin 1851, à huit jours de prison et 40 f. d’amende pour bris de clôture ; l’autre, le 24 novembre 1859, à 500 f. d’amende pour adultère. Durant le 1er Siège, il appartenait au 46e bataillon de la Garde nationale et y resta après le 18 mars 1871 ; il ne fit aucun service, dit-il. Il se serait vanté d’avoir été nommé au début d’avril, par l’intermédiaire de Léo Meillet, secrétaire général de la Commune ; il se dit plus tard garçon de bureau. On le présenta comme vêtu ordinairement d’un costume avec ceinture rouge à glands d’or. Le 23 mai, il serait sorti de chez lui avec cette ceinture rouge sur son uniforme, la cocarde de la Commune et les insignes de franc-maçon — Voir E. Thirifocq. Il combattit les 24, 25, 26 à la barricade de la rue de Reuilly (XIIe arr.). Le 17e conseil de guerre le condamna, le 14 février 1872, à la déportation simple. Détenu un temps à Quélern, il se fit remarquer pour son indiscipline.
Il fut gracié de sa peine le 12 avril 1878, l’obligation de résider lui étant remise à son tour le 11 mars 1879. Il rentra en France par le Calvados.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article51348, notice ARGENTON Jules , version mise en ligne le 26 juillet 2009, dernière modification le 17 septembre 2018.

SOURCES : Arch. Nat., BB 24/748 et 770. — Arch. PPo., listes d’amnistiés.

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