Né le 19 janvier 1837 à Valvignères (Ardèche) ; perruquier puis maréchal-ferrant ; communard, déporté en Nouvelle-Calédonie.
Eugène Armand était le fils de Jean, Joseph Armand, propriétaire natif de Valvignères, et d’Élisabeth, Victoire Martin, ménagère, originaire de Saint Maurice-d’Ibie (Ardèche). Il était le dernier enfant d’une fratrie de huit et le cinquième garçon. Il épousa en juin 1870 Marguerite Guillemin, fabricante de filets, à Paris (2e arr.). Il exerçait alors l’activité de perruquier.
Il demeurait à Paris, 35, rue Traversière (XIIe arr.) et avait servi quatorze ans dans les chasseurs à cheval. Durant le 1er Siège de Paris, il fut sous-lieutenant puis capitaine au 144e bataillon de la Garde nationale. Au début d’avril 1871, sous la Commune, il en fut nommé commandant. Présent dans le secteur d’Ivry, il signa le 23 mai le procès-verbal de délibération qui condamnait à mort Philibert, employé de la compagnie du chemin de fer d’Orléans ; Philbert fut exécuté. Le 14e conseil de guerre condamna Armand, le 9 octobre 1872, à la déportation simple. Il fut débarqué à Nouméa le 9 août 1874. Il était père de deux enfants.
SOURCES : Arch. Nat., BB 27 et H colonies 70. — Arch. Dép. Ardèche, État civil de Valvignères, Naissances, 1837, Acte n°7, NC-16877. — Données des sites Filae et Généanet. — Notes de Louis Bretonnière. — Notes de Renaud Poulain-Argiolas.