Né le 22 mai 1839 au Bois (Savoie) ; demeurant, rue Basfroi (XIe arr.) à Paris ; bronzeur ; communard.
Célibataire, il habitait Paris depuis sept ans au moment de la guerre contre la Prusse et s’engagea dans un corps de francs-tireurs. Licencié en Normandie après l’armistice, il revint à Paris le 20 ou le 31 mars 1871 — il avança les deux dates — et entra au bataillon des Défenseurs de la République ; il fut fait prisonnier à Passy, au couvent des Frères. D’après le commissaire du gouvernement, il était « l’un des plus tenaces défenseurs de l’insurrection », car arrêté avec trois hommes seulement de son bataillon, les autres ayant battu en retraite. Son patron le présenta comme « un homme inintelligent et inoffensif » ; il avait été exempté du service militaire à cause d’une affection goitreuse. Le 9e conseil de guerre le condamna, le 25 mars 1872, à cinq ans de détention, à la dégradation civique et à la surveillance à vie, peine commuée, le 15 novembre 1872, en quatre ans de prison avec dégradation civique, puis réduite, le 9 décembre 1874, à trois ans avec dégradation civique. Il avait été incarcéré à Belle-Île-en-Mer (Morbihan) le 9 décembre 1872 et transféré à Landerrneau (Finistère), le 30 mai 1873.
SOURCES : Arch. Nat., BB 24/765. — Arch. Dép. Morbihan, série Y, écrou 2084.