AUBERT Jean

Militant de l’AIT

Ouvrier mécanicien à Paris, Jean Aubert signa avec Louis Aubert, Buette, Murat, Vanhamme et neuf autres camarades, une lettre que publia Le Temps du 24 mai 1863, pour soutenir, lors des élections législatives, la candidature spécifiquement ouvrière du typographe Jean-Jacques Blanc, metteur en pages à L’Opinion nationale. En 1864, il fut l’un des auteurs du « Manifeste des Soixante » publié par ce même journal. (Albert Thomas). Voir Henri Lefort.
Jean Aubert fut l’un des premiers adhérents de l’Internationale. En février 1865, il signa, avec trente-deux camarades, la déclaration suivante, de facture « ouvriériste » :
« Les soussignés, membres de l’AIT, résidant à Paris, en se renfermant strictement dans les statuts provisoires émanant de la Commission centrale siégeant à Londres, notamment dans le premier paragraphe ainsi conçu : « Considérant que l’émancipation des travailleurs doit être l’œuvre des travailleurs eux-mêmes, que les efforts des travailleurs pour conquérir leur émancipation ne doivent pas tendre à créer de nouveaux privilèges, mais à établir pour tous les mêmes droits et les mêmes devoirs », déclarent qu’ils acceptent avec reconnaissance le concours désintéressé de tous les démocrates ; mais que, voulant conserver l’AIT et au futur congrès son caractère essentiellement ouvrier, déclarent en outre qu’aucun autre qu’un ouvrier ne pourra pour Paris exercer de fonctions nominatives dans ladite Association et approuvent de tous points la conduite tenue jusqu’à ce jour par leurs correspondants Fribourg, Tolain, Limousin. »
Avaient signés ce texte : Jean Aubert, Auguste Bibal, J.-J. Blanc, A. Bourdon, Z. Camélinat, Debock, Jules Ducrocq, V. Guyard (et non Guiard), Guiffot, Hurtaud Éd., Kin, Lamendeau, Lancelin, Laneulle, Limousin Ch., Loy, Maussire, Moret, Murat*, A. Murat, Niemann, G. Perrachon, Petit, Reid, Revenu, Richard Sauzais, Varlin, Vespierre, Werner, un comptable et un tourneur dont les noms sont illisibles sur la pièce originale qui se trouve dans les archives Vésinier à l’Institut international d’Histoire sociale d’Amsterdam (document cité par J. Rougerie au Colloque tenu à Paris à l’occasion du centenaire de l’Internationale, novembre 1964).
Il est probable que ce soit lui qui, domicilié 71 boulevard de Charonne (XXe arr.), ait été élu délégué des mécaniciens parisiens à l’Exposition universelle de 1867. Il devint à ce titre membre de la Commission ouvrière fondée à cette occasion.
Les autres membres de cette délégation étaient Laudre, Deschamps, Binet, Werger, Criés, Sircoulon, Saunier, Lerck et Louis Boullenger.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article51463, notice AUBERT Jean , version mise en ligne le 26 juillet 2009, dernière modification le 3 juillet 2020.

SOURCES : Le Temps du 24 mai 1863. — L’Opinion nationale, 17 février 1864. — Arch. Vésinier, Institut international d’Histoire sociale d’Amsterdam — Albert Thomas. Le Second Empire (1852-1870), t. X de l’Histoire socialiste de Jean Jaurès. — Eugène Tartaret, Commission ouvrière de 1867. Recueil des procès-verbaux des assemblées générales des délégués et des membres des bureaux électoraux, Paris, Imp. Augros, 1868, X-320 p. — Note de R. Skoutelsky.

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