Né le 10 avril 1831 à Saint-Martin-de-Landelles (Manche) ; demeurant à Paris, 41 bis, rue d’Allemagne (aujourd’hui avenue Jean Jaurès, XIXe arr.) ; journalier ; communard, déporté en Nouvelle-Calédonie.
Isidore Aubut avait servi quatorze ans au 69e régiment de ligne et aux Voltigeurs de la Garde impériale, et avait quitté le service avec le grade de sergent et un certificat de bonne conduite.
Durant le 1er Siège de Paris, il avait été capitaine à la 6e compagnie sédentaire du 178e bataillon et continua après le 18 mars 1871 dans la même compagnie, devenue la 8e. Le 18 avril, il fut nommé capitaine commandant de toutes les compagnies sédentaires.
Après la Commune, il fonda un petit commerce de fruits sous le nom de sa femme, mais fut arrêté le 3 juillet 1873 et condamné, le 25 juillet 1873, par le 3e conseil de guerre à la déportation simple ; il fut débarqué à Nouméa le 4 janvier 1875. Sa peine fut commuée, le 24 juillet 1876 en sept ans de détention. Il fut incarcéré à Belle-Île-en-Mer (Morbihan) le 9 octobre 1877, et gracié le 10 mai 1878. Il reprit ensuite son métier de journalier. Il était marié, sans enfant.
SOURCES : Arch. Nat., BB 24/797 et BB 27. — Arch. Dép. Morbihan, série Y, écrou 2814.