Né le 28 mars 1828 à Lille (Nord) ; demeurant à Paris ; peintre en voitures ; communard, déporté en Nouvelle-Calédonie.
Après le 18 mars 1871, Aumenier conserva au 215e bataillon de la Garde nationale le grade de sergent qu’il avait conquis durant le 1er Siège de Paris. Il fut élu lieutenant au début d’avril et, quoique faisant partie d’une compagnie sédentaire, participa à la sortie du 3 avril. Pendant la semaine sanglante, il défendit les barricades place du Combat (aujourd’hui place du Colonel-Fabien). Le 28 mai, il fut arrêté par les Prussiens à la porte de Romainville.
Il avait été condamné en 1867 à 25 f. d’amende pour injures publiques, mais les renseignements donnés sur lui n’étaient pas défavorables ; le 19e conseil de guerre le condamna, le 5 janvier 1872, à la déportation simple, mais il fut autorisé à habiter la Grande-Terre ; toutefois, réintégré, le 21 juillet 1875, à l’île des Pins pour inconduite, il ne se vit remettre sa peine que le 4 mars 1878, et l’obligation de résider que le 15 janvier 1879.
Il était veuf, père d’un enfant.
SOURCES : Arch. Nat., BB 24/748. — Arch. PPo., listes d’amnistiés. — Note de Louis Bretonnière.