Par Jean-Pierre Ravery
Née le 30 décembre 1840 à Paris (IXe arr. ancien), morte le 19 mars 1923 à Paris (XIIIe arr.) ; lingère ; adhérente de l’AIT ; communarde
Fille de Louis, Jacques Talbot et d’Eudoxie Gossard, Louise Talbot s’était mariée le 20 mai 1866 avec l’ouvrier mécanicien Augustin Avrial. Ils habitèrent dans le XIe arr. rue du Chemin vert, puis de la Roquette, puis rue Bréguet, et enfin rue Sedaine. Le couple eut deux garçons.
Membre de l’Association Internationale des Travailleurs, la citoyenne Avrial signa le manifeste contre la guerre adressé aux travailleurs de tous pays, en juillet 1870. Elle participa à la Commune de Paris.
Après la semaine sanglante, elle fut arrêtée en juin 1871, à Tergnier, alors qu’elle essayait de gagner la Belgique. Elle fut incarcérée à la prison de Laon puis fut transférée à Versailles.
Elle retrouva son mari en 1880 lors de son retour en France. Celui-ci resta actif dans les milieux socialistes et communards. On ignore pour le moment si ce fut lle cas de Louise Avrial.
Augustin Avrial, buraliste, mourut à Fécamp le 9 décembre 1904, et fut enterré au Père Lachaise le 13 décembre.
Louise Avrialmourut, 47 boulevard de l’Hôpital (XIIIe arr.), le 19 mars en 1923 et rejoignit son mari au Père Lachaise.
En 2021, un espace vert situé 31, rue Brguet (XIe arr.) devint "Jardin Louise Talbot et Augustin Avrial".
Par Jean-Pierre Ravery
SOURCES : Le Réveil, 12 juillet 1870. — Paul Martinez, Paris Communard refugees in Britain, 1871-1880, thèse, University of Sussex, 1981. — Note de Julien Chuzeville. — Notes de Jean-Pierre Ravery. — Projet de délibération du conseil municipal de Paris, 2021 DEVE 5. — Arch. Paris, état civil en ligne. — Michel Cordillot (coordonné par), La Commune de Paris 1871. Les acteurs, l’évènement, les leiux, Editions de l’Atelier, 2021. — Jean-Paul Calvet, Augustin Avrial, un communard inventif, 1840-1904, Collecrtion Lauragais Patrimoine, édit" par la Société d’histoire de Revel Saint-Ferréol, 2015.