AYÈLE Benoît

Né le 11 novembre 1834 à Tarare (Rhône) ; blanchisseur à Roanne (Loire) ; condamné en 1874 comme membre de l’Internationale (affaire dite du complot de Lyon) à un an de prison, 50 f. d’amende et cinq ans de privation des droits civiques.

Le 14 janvier 1854, Ayèle aurait été condamné, par le tribunal correctionnel de Villefranche, à quinze mois de prison pour vol, puis il demeura sous les drapeaux, du 30 avril 1855 au 18 août 1861. Il était, lors de sa démobilisation, fusilier au 7e régiment de ligne. Passé caporal le 26 février 1857, il reçut la médaille de la reine d’Angleterre au cours de l’expédition de Crimée et eut droit à une « agrafe » pour avoir assisté au siège de Sébastopol. Il fut libéré avec un certificat de bonne conduite.
Ayèle, qui travaillait à son compte et dont la situation était prospère, passait pour un « révolutionnaire exalté et dangereux », et il était déjà signalé comme tel en août 1870, sans qu’on puisse dire qu’il appartenait alors à l’Internationale. Après la Commune, des essais de reconstitution de l’Association dissoute furent tentés à plusieurs reprises. Le 15 août 1873, un Congrès régional se tint à Lyon et Ayèle y représenta, avec Gouttenoire, le groupe de Roanne. Par la suite, des arrestations eurent lieu et un procès suivit, connu sous le nom de Complot de Lyon. Ayèle subit la prison préventive, du 24 décembre 1873 au 23 février 1874, date de sa mise en liberté sous caution. Le 25 avril suivant, il fut condamné et le jugement fut confirmé le 8 juin. Il acquitta tous les frais, soit 800 f. Il était marié, père d’un enfant.
Voir Camille Camet.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article51605, notice AYÈLE Benoît , version mise en ligne le 26 juillet 2009, dernière modification le 27 septembre 2018.

SOURCES : Arch. Nat., BB 24/812, n° 9655. — Arch. Dép. Rhône, série U, procés-verbaux du tribunal correctionnel de Lyon, avril 1874. — Gazette des Tribunaux, 22-26 avril 1874.

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