Né le 14 août 1842 au Mans (Sarthe) ; demeurant à Paris ; doreur ; communard.
Célibataire, caporal à la 1re compagnie de marche du 104e bataillon de la Garde nationae durant le 1er Siège de Paris, blessé le 5 janvier 1871 par un obus tombé sur sa demeure, Louis Babut sortit le 13 février de l’hôpital et, vers le 1er avril, retourna à son bataillon. Il combattit au plateau de Châtillon et, le 20 avril, alla au fort de Vanves — il dit toutefois être resté à Montrouge — puis revint à Paris huit ou dix jours plus tard ; au début de mai, il alla à Malakoff et y resta jusqu’au 21, puis reprit son travail après le 22 mai.
Le 25e conseil de guerre le condamna, le 22 ou 28 mars 1872, à dix ans de détention ; il bénéficia d’une remise de cinq ans le 10 juillet 1872. Il fut incarcéré le 4 décembre 1872 à Belle-Île-en-Mer (Morbihan). Le reste de sa peine lui fut remise le 6 mars 1876 et sa grâce signifiée le 25 mars. Le 16 octobre 1876, le préfet d’Indre-et-Loire écrivait à son sujet : « Babut est un ouvrier moral, laborieux et rangé. Il ne paraît plus s’occuper de politique et le mariage qu’il désire contracter achèvera de le calmer. ». La surveillance fut levée le 19 décembre 1876.
SOURCES : Arch. Nat., BB 24/746. — Arch. Dép. Morbihan, série Y, écrou 2266.