BAILLY Onésime

Né le 23 octobre 1826 à Sens (Yonne) ; communard.

Marié, père d’un enfant. Onésime Bailly après avoir servi comme soldat au 1er régiment du génie et avoir été libéré en 1854 devint conducteur de travaux.
Durant le 1er Siège de Paris, il fut sous-lieutenant au 131e bataillon de la Garde nationale et arrêté avec les émeutiers du 22 janvier 1871, place de l’Hôtel de Ville. Il sortit de Sainte-Pélagie le 18 mars et fut nommé par Rigault, le 26 mars, délégué de la Sûreté générale pour le XIVe arrondissement. Les fonctions de Bailly étaient un peu plus étendues que celles d’un commissaire de police et on lui reprocha des perquisitions, des arrestations avec menaces de mort, des vols qualifiés, la participation aux barricades.
Le 16e conseil de guerre le condamna, le 30 décembre 1871, à vingt ans de travaux forcés ; son recours en grâce rejeté, il fut envoyé au bagne de Toulon, puis en Nouvelle-Calédonie où il fut classé aux impotents le 13 novembre 1874 parce que souffrant de rhumatismes chroniques. Gracié le 10 juin 1879, mais non amnistié, il sollicita en vain d’abord son passage gratuit ; le ministre répondit au député de l’Yonne qu’il avait obtenu cette grâce « en dehors des délais fixés par la loi du 9 mars 1879 pour bénéficier de l’amnistie » ; il sembla donc un temps astreint à la résidence perpétuelle, mais fut rapatrié, le 27 novembre 1879, par le Navarin.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article51682, notice BAILLY Onésime , version mise en ligne le 26 juillet 2009, dernière modification le 18 août 2021.

SOURCES : Arch. Nat., BB 24/747, BB 27 et H colonies 113. — Arch. PPo., listes d’amnistiés.

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