BARDON François, Hippolyte

Né le 2 février 1841 à Saint-Romain-d’Ay (Ardèche), mort le 6 juillet 1875 à Landerneau (Finistère) ; demeurant à Paris, rue de Lourcine (Ve et XIIIe arr., devenue rues Broca et Léon Nordmann) ; communard, mort en prison.

François Bardon était marié et père d’un enfant. Il était arrivé à Paris en 1865, et de mégissier était devenu marchand de vins. « Son établissement fut le rendez-vous des ouvriers mégissiers en grève » ; il reprit sa première profession en 1870 à la suite de mauvaises affaires, et avait subi, en 1867, une condamnation à un mois de prison pour coups et blessures.
En 1871, avec Henri Dordain, il appartenait au 102e bataillon de la Garde nationale qui, le 18 mars, se réunit place Jeanne-d’Arc et « a contribué à l’exécution des mesures révolutionnaires concertées à l’avance par les chefs du mouvement insurrectionnel ». Bardon, caporal à la 1re compagnie, occupa avec huit hommes le commissariat de police du quartier de la Gare ; le 2 avril, il alla à Châtillon, puis, le 8, fut envoyé à Ivry pour quinze jours. Il donna alors sa démission de caporal ; il fut dispensé de service à partir du 15 mai pour cause de maladie.
Arrêté en septembre 1871 avec Dordain pour séquestrations illégales, il fut condamné, le 22 novembre 1871 ou le 11 janvier 1872, pour port d’armes prohibées, par le 9e conseil de guerre (Sèvres, Seine-et-Oise), à cinq ans de prison et cinq ans de surveillance. Il fut incarcéré le 29 février 1872 à Belle-Île-en-Mer (Morbihan) et, le 17 novembre 1872 transféré à la maison centrale de Landerneau (Finistère), où il mourut au moment même où une violente mutinerie, la troisième de l’année, y était signalée.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article51834, notice BARDON François, Hippolyte , version mise en ligne le 26 juillet 2009, dernière modification le 4 octobre 2018.

SOURCES : Arch. Nat., BB 24/74 ; BB 24/735 et BB 24/739. — Arch. Dép. Morbihan, série Y, écrou 1438. — Arch. Mun. Landerneau (Finistère), État-civil. — Notes de J.-Y. Mollier et G.-M. Thomas.

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