BARRÉ Louis

Né le 25 mai 1841 à Paris ; ouvrier maçon ; communard.

Louis Barré demeurait au 62, rue de Clignancourt à Paris (XVIIIe arr.).
Il ne fit pas de service pendant le 1er Siège de Paris, car, en septembre 1869, il était tombé d’un troisième étage, à Enghien ; on lui avait alloué une somme de 800 F pour cet accident, et il avait fait un séjour en Normandie, dans l’Orne. Il revint à Paris à la fin de mars 1871 pour voir sa mère, dit-il, et entra comme simple garde au 160e bataillon fédéré, parce qu’il était sans travail ; il passa vingt et un jours au fort de Vanves, puis alla vingt-quatre heures au fort de Bicêtre, ensuite quatre jours à la Grange-Ory, et dans les tranchées en avant d’Arcueil jusqu’au 25 mai (il s’était inscrit comme volontaire, dans le courant de mai, pour faire partie d’une légion de « tyrannicides ». Voir Joseph). Il défendit la barricade du pont d’Austerlitz, fut blessé à l’épaule et soigné à l’hôpital Saint-Antoine jusqu’au 13 juillet. Conduit alors à Mazas pour indiscipline, il nia avoir participé aux combats, et nul témoignage ne put être retenu contre lui.
Le 3e conseil de guerre le condamna cependant, le 19 mars 1872, à la déportation dans une enceinte fortifiée ; il était suspecté notamment d’avoir pris part au pillage du couvent des Dominicains d’Arcueil. Sa grâce fut sollicitée et refusée deux fois, en 1872 et 1877 ; en déportation, on notait : « Idées révolutionnaires, conduite médiocre, ivrogne, bon ouvrier maçon. » Le 15 janvier 1879, remise de sa peine lui fut accordée.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article51910, notice BARRÉ Louis , version mise en ligne le 26 juillet 2009, dernière modification le 3 juillet 2021.

SOURCES : Arch. Nat., BB 24/747. — Arch. Min. Guerre, 3e conseil. — Arch. PPo., listes d’amnistiés.

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