BATTEU Édouard

Né le 10 février 1840 à Renegas (Belgique) ; communard.

Soldat au régiment étranger, Édouard Batteu fut placé le 12 mai 1871 en observation au Bois de Boulogne, il déserta ; un caporal, Vilsem, envoyé pour le ramener, déserta avec lui. Livrés aux autorités régulières, par les Prussiens qui les avaient arrêtés à la porte de Romorantin (Romainville ?), ils furent jugés comme déserteurs. Au moment de leur arrestation, ils cherchaient à quitter Paris. Batteu avait été cassé récemment de son grade de caporal. Vilsem fut condamné à vingt ans de détention. Batteu prétendit qu’ils cherchaient à reconnaître le terrain et avaient été faits prisonniers par des fédérés, qui les auraient contraints de participer à la construction d’une barricade.
Le 1er conseil de guerre, siégeant à Oran, le condamna, le 11 décembre 1871, à mort et à la dégradation militaire ; peine commuée, le 15 mars 1872, en déportation simple. En juillet 1878, dans un recours en grâce, Batteu faisait état du « peu de participation qu’il a prise à l’insurrection », mais ne niait pas le fait ; sa peine lui fut remise le 15 janvier 1879.
Batteu ne figure pas sur la liste des Belges ayant participé à la Commune de Paris, liste dressée par le ministère des Affaires étrangères de Belgique. Voir F. Zingé.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article52048, notice BATTEU Édouard , version mise en ligne le 26 juillet 2009, dernière modification le 12 octobre 2018.

SOURCES : Arch. Nat., BB 24/739. — Arch. PPo., listes d’amnistiés.

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